David Suarez : «Je ne suis pas revenu pour des vacances»

  • En six matches disputés avec le Raf -Championnat et Coupe-, David Suarez a inscrit deux buts.
    En six matches disputés avec le Raf -Championnat et Coupe-, David Suarez a inscrit deux buts. JLB
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Max.R.

Football. De retour cet été au bercail, l’attaquant reste persuadé que le Raf possède une belle marge de progression. Comme lui, il en a encore sous la semelle. Entretien. 

De retour cet été au bercail, l’attaquant reste persuadé que le Raf possède une belle marge de progression. Comme lui, il en a encore sous la semelle. Entretien. 

Vous sortez de quinze jours de trève. Cela vous a-t-il fait du bien ?

Non, on est plutôt frustré car on préfère toujours jouer, rester dans le rythme. Mais de temps en temps, après la grosse préparation qu’on a vécu cet été, ça fait tout de même du bien. Ceci dit, on n’a pas non plus rien fait. On a préparé la venue de Monaco II avec beaucoup de sérieux car on a deux accrocs, Balma en Coupe et Martigues (défaites 3-1 et 3-0), à gommer.

N’y avait-il pas dans le groupe une certaine usure ?

C’est davantage la période qui veut ça. Octobre-novembre, c’est toujours une période difficile pour les organismes. Surtout, il y a toujours à ce moment un peu d’usure mentale. Mais le groupe vit bien. On sait où on a failli.

C’est-à-dire ?

Si on n’est pas à 105-110% de nos capacités, cela ne peut pas fonctionner. Notre jeu exige beaucoup d’investissement. On ne peut pas être dans la gestion. On doit être au taquet !

Est-ce que cela explique en partie l’intermittence du Raf cette saison ?

À domicile, on a montré une véritable identité de jeu, de pressing très intense. Maintenant, à l’extérieur, les équipes nous ont observé et nous laissent la mainmise sur le jeu. On doit être plus matures, comme à Hyères (victoire 1-0). Parfois, il faut savoir jouer plus direct car, dès qu’on lâche un peu, on le paye. On ne doit jamais se relâcher.

Diriez-vous que le Raf se cherche encore ?

Oui. Mais il y a beaucoup de talent dans ce groupe. Maintenant, pour qu’individuellement ça fonctionne, le collectif doit se mettre au service. On a toujours besoin de l’autre pour briller. Quand on voit Djibi (Banor), il l’a compris. On doit tous élever notre degré d’exigence. [TXT]

Croyez-vous toujours en l’accession ?

Bien sûr! Jusqu’à ce que les mathématiques nous donnent tort, on se doit d’y croire. On doit faire une série en gommant nos petites erreurs. Mais on y croit. Pour le moment, des équipes sont plus efficaces, pas meilleures.

Comment vous sentez-vous ?

J’ai été embêté par ma blessure quelque temps (tendinite à la cheville droite, NDLR). Désormais, j’essaie de donner le max. J’ai eu la chance de marquer assez vite (contre Lyon II, son deuxième match, NDLR). Je me sens de mieux en mieux. Et je m’éclate dans ce groupe. À moi de montrer ce dont je suis encore capable.

Comme l’équipe, vous n’êtes pas épargné par les critiques...

Ça fait partie du jeu. Le public ruthénois est connaisseur. Il sait que je donne tout. Les critiques, bien sûr je les entends. Et c’est normal quand, comme Mansour (Boutabout) ou moi, on a des carrières pro derrière nous. Mais je ne suis plus le minot, je ne cours plus partout. J’ai 35 ans et plus les mêmes aptitudes physiques. Mais je joue sur l’expérience. Ça, les gens ne le perçoivent pas tout de suite.

Vous n’êtes pas du tout en pré-retraite comme on vous le reproche parfois ?

Pas du tout! S’il n’y avait pas d’envie, j’aurais arrêté. Mon corps me permet encore de jouer à haut niveau, comme en CFA. Je ne suis pas venu à Rodez pour des vacances. Ni en parlant de reconversion. Je suis revenu pour le projet sportif.

Vous évoquiez l’ambiance dans le groupe. Quelle est-elle ?

Pour moi, la saison dernière (à Vannes) avait été un fiasco de ce point de vue. Ici, on sent que tout le monde veut apporter. Il y a des bonnes mentalités, des bons gars. Mais tout le monde doit comprendre que le collectif prime.

Le statut d’équipe candidate à l’accession ne vous dessert-il pas ?

Cette 2e place de la saison dernière est bâtarde (sic). Car le discours ne peut pas être : «On vise à nouveau la 2e place». Quand je suis arrivé, j’ai senti énormément de frustration au club. Le Raf s’est senti floué et il a fallu digérer. Mais c’est du passé. On a pris 2-3 gifles qui nous ont remis à notre place. Monaco arrive au bon moment pour rebondir. 

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