Jacques Barbezange : «Nous ne baisserons pas les bras!»

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Pascal Laversenne

Interco. Le conseil d’agglo du Grand Rodez a voté contre le départ de Baraqueville et Camboulazet mardi soir. Mais pour le maire baraquevillois, la question n’est pas recevable en l’état actuel du dossier.

Le conseil d’agglo du Grand Rodez a voté contre le départ de Baraqueville et Camboulazet mardi soir. Mais pour le maire baraquevillois, la question n’est pas recevable en l’état actuel du dossier

Les élus de l’agglo ont majoritairement refusé de laisser partir Baraqueville et Camboulazet mardi soir. Êtes-vous surpris de cette décision ?

Oui dans la mesure où plusieurs élus, parmi ceux qui ont voté contre notre sortie, m’avaient dit le contraire. Le président de l’agglomération lui-même avait dit dans la presse, au lendemain de la consultation que nous avions fait à Baraqueville après les municipales, qu’il donnerait ce bon de sortie. C’est une volte-face. Je crois que si tout le monde avait tenu parole, il n’y aurait pas eu de suspense.

Avec ce refus, votre projet de rejoindre le futur Grand Ségala a du plomb dans l’aile...

Non, car il y a plusieurs procédures en cours. Il faut bien comprendre que le vote de mardi est peu significatif, tant que Manhac ne s’est pas prononcé sur ce dossier. Il n’avait d’ailleurs pas lieu d’être. Car accepter les départs de Baraqueville et Camboulazet, c’était de fait créer une enclave avec Manhac qui n’aurait plus de continuité géographique avec le Grand Rodez, ce qui est illégal. C’est une question, en l’état actuel des choses, à laquelle on ne peut répondre que par la négative. Le maire de Manhac (Bernard Calmels, NDLR) a fait savoir mardi qu’il allait consulter sa population pour se déterminer. Il doit le faire avant la fin de l’année. Or, dans le cas où Manhac serait aussi favorable au projet de Grand Ségala, donc à un départ de l’Agglo, la question reviendra à l’ordre du jour avec une demande de départs de Manhac, Baraqueville et Camboulazet. Là, il n’y aura plus d’enclave potentielle et la question deviendra légitime. Et les gens qui se sont abstenus mardi ou qui ont quitté la salle à l’heure du vote auront certainement leur mot à dire.

Certes, mais 28 élus communautaires se sont prononcés contre mardi. Soit la majorité absolue (le conseil d’agglo compte 52 élus)...

Certes, mais nous ne baisserons pas les bras. D’autant que si la population de Manhac se prononce également pour un départ, ça va aussi peser dans la balance. Notre projet a du sens. Ce qui me choque le plus, c’est que quatre maires sur onze à l’Agglo ont voté contre (Rodez, Onet, Luc et LeMonastère). Les autres se sont abstenus ou nous ont suivis.

Avez-vous le sentiment d’être soutenu par les Baraquevillois dans cette démarche ?

Oui, je m’appuie en premier lieu sur la consultation que nous avons organisée après les municipales, quand 70% des gens ont souhaité que nous nous rapprochions du Ségala. J’ai une logique, je ne change pas d’avis. Et puis j’ai été élu aussi du fait de la mauvaise intégration de Baraqueville à l’Agglo.

Pourtant des voix s’élèvent. On a vu dans la presse notamment la création d’une association qui ne va pas forcément dans votre sens ?

J’y vois une manœuvre politicienne. Je crois surtout que l’équipe précédente n’est plus audible... Mais j’attends de voir ce que propose cette association qui d’ores et déjà évoque des élus incapables. Baraqueville actif (c’est le nom de cette association, NDLR)? Je n’ai pas vu beaucoup d’activité ces six dernières années...

Vous croyez donc toujours au Grand Ségala ?

Tout à fait ! Tant qu’il y aura des procédures applicables, nous nous battrons. Nous ne sommes pas là pour casser ce qui a été fait, mais les conséquences financières de l’intégration de Baraqueville à l’Agglo n’ont pas été étudiées. Si les gens avaient été responsables, ils ne seraient pas allés jusqu’au bout. Après, j’attends de l’État qu’il prenne ses responsabilités. Le Ségala serait-il rationnel sans Baraqueville, Manhac et Camboulazet Nous ne proposons rien d’autres que le schéma de coopération intercommunale proposé par l’État en 2011 qui envisageait Baraqueville avec Naucelle parmi les 16 intercommunalités envisagées. On fait même mieux, élargi. J’ose imaginer que les services de l’État avaient étudié les paramètres. Enfin, j’attends aussi que l’Agglo s’approprie le sujet de la démocratie participative que prône Rodez pour ses quartiers, et qu’elle s’applique également aux quartiers de Baraqueville, Camboulazet ou Manhac. À l’heure où on pose des urnes pour donner la parole aux habitants, nous voulons faire entendre nos voix.

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