La maire de Sébazac veut-elle la mort de la MJC ?

  • La mort annoncée de la MJC, par le conseil municipal, n’est pas du tout du goût des parents d’élèves.
    La mort annoncée de la MJC, par le conseil municipal, n’est pas du tout du goût des parents d’élèves. CP
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Centre Presse Aveyron

Décidée courant juillet, annoncée en septembre, effective dés janvier, la mort annoncée de la MJC, par le conseil municipal, n’est pas du tout du goût des parents d’élèves. Ce mécontentement, traduit par une pétition de 400 signatures, est aussi à l’origine de la réunion publique entre citoyens et élus.

Pour les parents d‘élèves, défenseurs de la MJC, la destruction réfléchie, le manque d’information et de diffusion transparente auprès des administrés, le choix du nouveau régime de la MJC qui devient Établissement public administratif (EPA), désormais présidé par Florence Cayla, les motifs invoqués pour la dissolution, et enfin, le silence radio, fait autour de cette décision, sont les signes d’une volonté de "mainmise sur l’association".

Florence Cayla accusée de "balayer toutes les dynamiques"

Du côté de la mairie, la première élue Florence Cayla a défendu la décision du conseil municipal, "votée à l‘unanimité", précisait-elle, en évoquant le budget, le désengagement de l’État, la baisse des subventions, mais aussi, en affirmant la volonté de la mairie de proposer les mêmes services, avec les mêmes animateurs et la même volonté politique jeunesse et d’enfance. Des explications balayées d’un revers de main par Rémy Sévigné: "Je n’ai jamais été sollicité pour participer à une quelconque réunion concernant la mise en place de l’EPA. Comme bénévole, je n’ai rien à gagner et je m’implique dans la vie associative de la commune. Par contre, je me questionne sur le but que vous visez, en balayant ainsi toutes les dynamiques mises en place, depuis Génération Jeunes, Marigolote et Familles rurales", questionnait le président de l’association.

Patrick Poujol, trésorier de la MJC, interpellait la première élue sur le budget: "Nous fonctionnons avec 900 000€, alors que le prochain budget fait état de 250 000€ par an. Nous pouvons continuer encore à le faire, mais vous savez bien que la vraie question n’est pas là". Régis Forestier, en charge des dossiers finances, répondait, sans trop convaincre, sur le manque de précision et le peu de réactivité du bureau à présenter les rapports budgétaires. En résumé, la MCJ est morte et enterrée, mais elle continue d’exister sous la forme juridique de l’EPA. Ses animateurs, s’ils l’acceptent, passent sous le régime d’agents non titulaires à durée indéterminée du territoire, les services proposés aux adhérents restent inchangés. Alors que résonnait, le cri de Katia Falcao -"Quelle place y a-t-il à l’implication citoyenne dans la commune ?"-, il flottait, en fin de séance, le sentiment que rien n’était encore figé. 

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