RN88 à 2x2 voies : la route est encore longue...
Ségala. La portion entre le Tarn et La Mothe devrait ouvrir dans quelques mois. Pour le contournement de Baraqueville, il faudra (encore) s’armer de patience.
Parmi les (nombreux) dossiers aveyronnais qui ont accueilli le nouveau préfet Jean-Luc Combe, celui de la RN88 avait, comme pour nombre de ses prédécesseurs, une place de choix. Ce vieux serpent de mer qui traverse le département d’ouest en est, de Tauriac-de-Naucelle à Sévérac, a certes beaucoup avancé depuis 2010 - à tout le moins dans la partie Tarn - Rodez - mais il n’en reste pas moins que son représentant va lui aussi être attendu au tournant ces prochains mois.
En effet, 2015 va marquer une étape importante dans la réalisation de cette 2x2 voies dont les forces vives du département ne cessent d’avancer la nécessité, particulièrement sur le plan économique. En premier lieu, on attend l’ouverture de la section Saint-Jean (viaduc) - La Mothe. Un linéaire de 13,7 km kilomètres dont la mise en service est annoncée "pour le premier semestre 2015" par les services de l’État. Rappelons que les services de l’État ont préféré attendre que l’ensemble de cette section soit terminé pour éviter l’effet « entonnoir » à Naucelle-Gare.
L’inconnue baraquevilloise
Mais 2015 permettra aussi et surtout de mesurer l’avancée du dossier de la portion La Mothe - Les Molinières (14,3 km), ou contournement de Baraqueville. Le tracé est arrêté, déboisement, diagnostics archéologiques et construction d’un ouvrage pour franchir le Lenne sont en cours ou achevés, et les services de l’État rappellent que les appels d’offres pour la suite sont en cours d’analyses. Tous les espoirs sont donc permis sur un dossier maintes fois évoqué, autant de fois repoussé, mais qui entre visiblement dans une phase concrète. Et tant pis si une mise en service en 2017, promise par les prédécesseurs de l’actuel préfet, semble pour le moins compromise.
"Les travaux engagés sur cette portion ne constituent pas une garantie que le chantier va se poursuivre sans temps morts", tempère toutefois un élu local. Il traduit une inquiétude partagée par beaucoup, à l’heure où l’État doit prendre le relais des collectivités locales en terme de financement sur une portion estimée à quelque 120 M€

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