G20: Poutine quitte Brisbane après un sommet tendu à cause de l'Ukraine

  • De GàD: Mariano Rajoy Brey, Matteo Renzi, Francois Hollande, Barack Obama, David Cameron, Angela Merkel, Jean-Claude Juncker et Herman Van Rompuy lors du G20 le 16 novembre 2014 à Brisbane
    De GàD: Mariano Rajoy Brey, Matteo Renzi, Francois Hollande, Barack Obama, David Cameron, Angela Merkel, Jean-Claude Juncker et Herman Van Rompuy lors du G20 le 16 novembre 2014 à Brisbane AFP - Alain Jocard
  • Le président améridain Barack Obama et les Premiers ministres australien Tony Abbott et japonais Shinzo Abe au G20 le 16 novembre 2014 à Brisbane
    Le président améridain Barack Obama et les Premiers ministres australien Tony Abbott et japonais Shinzo Abe au G20 le 16 novembre 2014 à Brisbane AFP - Mandel Ngan
  • Le Premier ministre australien Tony Abott et le président russe  Vladimir Poutine, lors du G20, le 15 novembre 2014 à Brisbane en Australie
    Le Premier ministre australien Tony Abott et le président russe Vladimir Poutine, lors du G20, le 15 novembre 2014 à Brisbane en Australie Pool/AFP - Alain Jocard
  • Le Premier ministre australien Tony Abbott lors d'une conférence de presse à la fin du G20 le 16 novembre 2014 à Brisbane en Australie
    Le Premier ministre australien Tony Abbott lors d'une conférence de presse à la fin du G20 le 16 novembre 2014 à Brisbane en Australie AFP - Greg Wood
Publié le
Centre Presse Aveyron

Vladimir Poutine a quitté Brisbane dimanche, un peu avant la fin officielle d'un sommet du G20 extrêmement tendu en raison des différends entre Moscou et l'Occident sur l'Ukraine, qui ont éclipsé les débats économiques des dirigeants des pays les plus puissants du monde.

L'Iliouchine présidentiel russe a décollé aux alentours de 14H15 (04H15 GMT), peu avant la publication du communiqué final du sommet.

Avant même son ouverture officielle samedi dans cette ville de l'est de l'Australie, et tout au long des deux jours de réunions, les pays anglo-saxons n'ont pas manqué une occasion de critiquer la Russie.

"Je pense que le président Poutine a subi pas mal de pression ici au G20 de la part d'un certain nombre de leaders", a résumé la ministre australienne des Affaires étrangères Julie Bishop, sur une télévision australienne.

Dimanche matin encore, Etats-Unis, Australie et Japon se sont dits "résolus (...) dans l'opposition à la prétendue annexion de la Crimée par la Russie, et aux actions de déstabilisation (de Moscou) dans l'est de l'Ukraine" à l'issue d'une réunion trilatérale.

Tout au long du week-end, il en a été ainsi, les échanges étant parfois plus directs, à l'image de ce qu'à lancé samedi le Premier ministre canadien Stephen Harper à M. Poutine: "je n'ai qu'une seule chose à vous dire : vous devez sortir d'Ukraine". Ce a quoi a rétorqué M. Poutine: "C'est impossible puisque les Russes n'y sont pas", selon un porte-parole russe.

L'Otan a confirmé cette semaine les affirmations de Kiev accusant la Russie d'avoir déployé des troupes et des équipements militaires russes dans l'est de l'Ukraine contrôlé par des rebelles prorusses, ce que Moscou a farouchement nié.

Ces attaques n'ont pas empêché M. Poutine de se réjouir d'être venu. "Effectivement, certains de nos points de vue ne coïncident pas, mais les discussions ont été complètes, constructives et très utiles", a déclaré M. Poutine lors d'une conférence de presse retransmise par la télévision russe.

Le président russe a notamment remercié le Premier ministre australien et hôte de l'événement Tony Abbott pour son accueil... ce qui ne l'a pas empêché de lui griller la politesse en faisant sa conférence de presse avant celle de M. Abbott.

- "Guerre de tranchées" -

Les chefs d'Etat et de gouvernement des pays les plus puissants du monde ont par ailleurs poursuivi dimanche matin leurs travaux pour aboutir à un communiqué final résumant leurs deux jours de réflexion sur l'économie mondiale, au cours desquels ont aussi eu lieu plusieurs rencontres bi ou multilatérales.

"La discussion la plus dure a été sur le changement climatique", a souligné un diplomate européen, alors que le pays hôte, l'Australie, n'a jamais caché son hostilité à ce thème pendant son G20.

Il a fallu que Barack Obama impose ce sujet au coeur des débats samedi, le président américain surfant sur le tout récent accord entre Etats-Unis et Chine sur la réduction des émissions de gaz à effet de serre pour s'imposer comme un leader sur le climat.

Au G20, "cela a été une guerre de tranchées, pas à pas", a-t-il expliqué, refusant de nommer les protagonistes. Selon d'autres sources, les plus farouches opposants aux Etats-Unis et aux pays européens sur ce point étaient l'Australie et l'Arabie saoudite.

Mais à la fin, "nous avons une référence au changement climatique" dans le communiqué final, a déclaré cette source.

Parmi les autres thèmes abordés dans le communiqué final figureront la relance de la croissance, notamment par les investissements ou encore les avancées en matière de lutte contre l'évasion et l'optimisation fiscale.

Source : AFP

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