Assises de l'Aveyron : dernière ligne droite pour le procès du meurtre de Millau

« Je vous invite à vous rendre sur la place Foch, à Millau, à aller dans la rue du Temple, dans la rue de la Peyrolerie. L’accès est libre et cela peut vous permettre de mieux vous imprégner de ce qu’il s’est passé ce soir-là. N’oubliez pas que bientôt, vous allez décider de la vie de ces gens assis derrière moi...»

Ce propos est celui de Me Malgras, un des avocats des dix-huit accusés du meurtre de Jean-Ronald d’Haïty. Il s’adressait au président Régis Cayrol, qui admettait ne pas connaître les lieux du drame, ainsi qu’aux jurés de la cour d’assises. C’est, si l’on peut dire, un des faits saillants de la journée d’hier, particulièrement calme au regard de celle de jeudi, au cours de laquelle ont été entendus Taoufik Laanizi, dernier des dix-huit accusés à passer à la barre, et sa sœur, témoin clé de cette affaire. Elle était en effet consacrée à l’écoute de témoins présents aux abords de la place Foch, au moment ou la « horde » comme l’a nommée un des témoins, a pénétré dans l’immeuble de la place Foch où a été tué Jean-Ronald d’Haïty, et en est rapidement ressorti.

Ce fut une journée sans rebondissements, alors que le procès arrive dans sa dernière ligne droite. La semaine qui se présente s’annonce en effet décisive. Mardi, de nouveaux témoins, dont celui qui a hébergé les frères Laanizi le soir du drame, devraient être entendus. Suivront ensuite les personnes qui ont participé à l’enquête.

Les plaidoiries de la partie civile pourraient dès lors débuter mercredi après-midi, et les réquisitoires des avocats généraux prononcés jeudi. Quant aux plaidoiries des avocats de la défense, elles devraient se dérouler vendredi 21 et lundi 24 novembre. L’heure sera alors venue pour les jurés de se retirer afin de prendre leur décision, le verdict étant entendu dans les trois jours qui suivent.