Alary, plus fort que le sort

  • Accidenté en 2011, le Tarnais de 54 ans fait de la résistance.
    Accidenté en 2011, le Tarnais de 54 ans fait de la résistance. CP
Publié le
Maxime Raynaud

Course pédestre. À 54 ans, le vétéran carmausin Thierry Alary a officiellement remporté le Challenge nature Groupama- Journaux du Midi, ce week-end. Une performance remarquable, trois années après un accident de la route qui devait l'empêcher de recourir. 

"Ce n’est pas non plus un exploit", souffle-t-il en toute modestie. Pas un exploit de remporter le Challenge nature Groupama-Journaux du Midi, certes. Mais Thierry Alary, Carmausin de 54 ans officiellement sacré ce week-end au terme de la Via Aurea -8e et dernière manche de l’épreuve-, a tout de même accompli une performance de premier ordre. Celle de d’abord décrocher les lauriers sans même courir la Via Aurea, la faute à "une sortie club au trail de Valderies (banlieue de Carmaux)".

"Compliqué de recourir"

Surtout, pour en arriver là, ce retraité d’ErDF a dû livrer un combat tout autre. Bien loin des chemins et des starters, le Tarnais a en effet dû venir à bout des blessures et des séquelles. Celles nées d’un accident de la route survenu le 8 mars 2011. "J’étais à vélo et une voiture m’a renversé, raconte-t-il. J’ai eu le fémur et une vertèbre fracturés, la clavicule et des côtes cassées. Le docteur qui m’a opéré m’a alors dit que ce serait très compliqué de recourir."

Des douleurs tenaces

 Un peu plus de trois ans plus tard, voilà Thierry Alary vainqueur du challenge nature et 4e du challenge route. Rien d’étonnant pour ceux qui le côtoient au quotidien. "Ce garçon a une sacrée volonté, relève Olivier Foissac, coprésident d’Athlé Carmaux où Alary entraîne les jeunes. Il s’est fixé des objectifs et veut les atteindre." Malgré la "galère" de la rééducation, le natif d’Albi a déjà réussi le premier: recourir. À peine six mois après le choc, il enfilait à nouveau un dossard lors du renommé cross Hubert-André de Carmaux. Mais de son accident, le quinquagénaire, classé Vétéran 2, a tout de même conservé des plaies et des douleurs encore tenaces.

"Je reviens de loin mais j’avance encore" 

"Quand le terrain est accidenté, comme sur les trails, je dois m’adapter à ma jambe droite. Dans les descentes, par exemple, je dois mettre le bassin de biais, fait-il remarquer. Et je n’ai plus la même amplitude entre les deux jambes. Ça en plus de douleurs au genou ou des appuis qui me font parfois chuter. Mais tant que je ne suis pas obligé d’arrêter...". Le «papy» fait de la résistance et la fait même très bien. Et surtout ne se fixe toujours pas de limites. "Je reviens de loin mais j’avance encore. L’an prochain, j’aimerais défendre mon titre nature et vraiment faire la route à fond. Et puis, je vais reprendre le marathon. Montauban, Albi et peut-être les championnats du monde à Lyon". Alary n’en a pas encore fini. 

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