Les agents de l’hôpital de Rodez renoncent à leur grève

Pour frapper un grand coup, les trois syndicats du personnel du centre hospitalier de Rodez avaient mobilisé leurs troupes et déposé un préavis de grève, pour ce mardi. Une grève qui n’aura finalement pas lieu. En effet, "il serait indécent", selon les représentants syndicaux, de maintenir l’appel alors même que le directeur Frédéric Bonnet a fait marche arrière en acceptant les revendications du personnel. "Entre ce que nous demandions, et ce que nous obtenons, c’est quasiment un copier-coller" justifie Daniel Bousquet (FO), qui s’attend à décevoir plus d’un collègue en renonçant à cette mobilisation.

Travailler jour et nuit

"La direction a pris une décision, sans consultation aucune, qui consiste à obliger les agents à travailler aussi bien de jour que de nuit, alors qu’il existe aujourd’hui, du moins théoriquement, deux équipes distinctes", expliquent les représentants. Et de souligner: "Le problème n’est pas de faire des nuits, nous avons conscience qu’elles font partie du travail. Annoncée du jour au lendemain, cette décision bouscule l’organisation et la vie familiale de nous tous, c’est la goutte d’eau qui fait déborder le vase."  

Ainsi, FO, CFDT et CGT demandaient "la non-imposition de période de jour aux personnels affectés exclusivement de nuit, sauf à leur demande"et "l’appel à candidature interne sur les postes de nuit déclarés vacants sur l’ensemble des services", prônant, de ce fait, "volontariat" et "décloisonnement".

La direction reporte le projet

Désireux de donner la priorité aux réorganisations et restructurations des pôles afin d’honorer le "plan de retour à l’équilibre", le directeur a ainsi accepté de "reporter" le projet. "Surpris", les représentants syndicaux n’entendent pas lâcher leurs autres revendications et promettent rapidement de nouveaux rendez-vous. "Si l’hôpital n’est pas une démocratie, comme on a pu l’entendre, il n’en reste pas moins une zone de droits", préviennent-ils alors.