Les sans-papiers enfermés "toujours aussi massivement"

  • Des immigrants placés en rétention au centre de rétention de Saint-Jacques-de-la-Lande, près de Rennes, le 15 mars 2012
    Des immigrants placés en rétention au centre de rétention de Saint-Jacques-de-la-Lande, près de Rennes, le 15 mars 2012 AFP/Archives - Frank Perry
  • Vue du centre de rétention administrative du Mesnil-Amelot, en région parisienne
    Vue du centre de rétention administrative du Mesnil-Amelot, en région parisienne AFP - Joel Saget
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Centre Presse Aveyron

La France a "enfermé toujours aussi massivement" en centre de rétention les sans-papiers en 2013, a dénoncé mardi le secteur associatif, en appelant à revoir les projets de loi sur les étrangers qui doivent être examinés sous peu.

"La France a enfermé et enferme toujours autant de personnes étrangères, y compris les plus vulnérables", soulignent dans leur rapport annuel les associations habilitées à intervenir en centre de rétention administrative (CRA).

Au total, plus de 45.000 personnes ont été enfermées en centre de rétention l'an dernier, selon les associations (Assfam, Forum-Réfugiés-Cosi, France Terre d'Asile, Cimade, Ordre de Malte). C'est un niveau un peu plus faible que celui de l'année précédente (47.000).

Les associations s'alarment de la "nette augmentation" du nombre de mineurs placés en rétention, qui étaient plus de 3.600 en 2013 (contre près de 2.700 l'année précédente), essentiellement à Mayotte.

En métropole, 95 enfants étaient concernés, dont "55 enfermés illégalement dans des LRA" (locaux de rétention administrative). "Au total, 227 enfants ont été enfermés illégalement en LRA cette année", dénonce le rapport.

Pour ce qui est des mesures d'éloignement, près de 52.000 personnes ont été expulsées l'an dernier, avec une forte progression (+15%) des retours forcés, au détriment des aides au retour.

Près de la moitié des éloignements sont concentrés en outre-mer, où ils ont lieu "de manière expéditive", affirme le rapport.

En métropole, des citoyens européens, essentiellement des Roumains, comptent parmi ces expulsés, notent les associations, qui déplorent les efforts "abusifs et absurdes" pour éloigner ces ressortissants communautaires.

Jugeant que ces constats "mettent à mal la pertinence du nouveau projet de loi" sur le droit des étrangers, les associations appellent à une "révision profonde" du texte.

Elles déplorent notamment le maintien de la durée de rétention à 45 jours, alors que "plus la rétention est longue, plus la probabilité d'éloignement s'amenuise".

Source : AFP

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