Meurtre de Jean-Ronald : semaine décisive aux Assises de l'Aveyron

Le procès du meurtre de Jean-Ronald d’Haïty arrive donc dans sa dernière ligne droite. Après huit semaines d’audience, les avocats de la partie civile s’apprêtent à ouvrir le bal des plaidoiries en fin de journée. En toute fin de semaine, si tout se déroule bien, les jurés pourraient rendre leur verdict concernant les dix-huit accusés de ce dossier, ouvert le 8 mai 2010 avec la mort d’un Antillais au terme d’une violente expédition dans un appartement de la place Foch, à Millau.

Réclusion criminelle à perpétuité

Avant cela, durant toutes ces semaines d’audience, le président Régis Cayrol et ses assesseurs auront eu toutes les difficultés à démêler l’écheveau de la funeste expédition. "À cette barre, c’est le festival des menteurs", s’était d’ailleurs exclamé le président, en référence aux différents propos tenus par les accusés quant à leur responsabilité ou leur présence à cette expédition.

Et si le procès a connu de multiples rebondissements durant ces huit semaines, avec notamment l’interpellation en pleine salle d’audience des frères Laanizi (le 17 octobre) et l’affaire «Blablacar», il y en a un qui n’est jamais survenu: c’est celui concernant l’identité du meurtrier. À aucun moment, celle-ci n’a surgi de la bouche des accusés ou des différents témoins qui ont été entendus. Il n’empêche, le président Régis Cayrol, en début de procès, ainsi que les avocats en diverses occasions l’ont rappelé à quelques reprises : c’est la réclusion criminelle à perpétuité qu’encourent l’ensemble des accusés. La semaine promet donc d’être longue.