Innovep et son « petit train » à la conquête de l’Ouest

  • Dominique Camaly : « Depuis 2009, date du lancement du Distrivep, c’est 60 % de notre chiffre d’affaires. »
    Dominique Camaly : « Depuis 2009, date du lancement du Distrivep, c’est 60 % de notre chiffre d’affaires. » MR
Publié le , mis à jour
Maxime Raynaud

Créée en 1998, la petite entreprise ne connaît pas la crise.

Lorsque Dominique Camaly observe ses locaux, il l’avoue immédiatement : « C’est trop petit, on a besoin de plus de place.» Au 185, rue de la Ferronnerie à Rodez, Innovep et ses 600 m² d'ateliers -pour 200m² de bureaux- ne paient effectivement pas de mine. Difficile d'imaginer à première vue la réussite croissante de cette entreprise de onze salariés née à Marmande à l’orée des années 2000 avant de pousser à la pépinière d’Arsac puis de rejoindre la zone ruthénoise il y a de cela huit années.

 

Des clients prestigieux

 

Sauf que grâce à un «petit train», comme le PDG de 50 ans surnomme affectueusement le Distrivep, la société aveyronnaise a trouvé le filon : un véhicule électrique composé d’un tracteur et de petites remorques permettant d’acheminer les palettes et de les décharger automatiquement en bord de ligne de production. Tout cela sans bruit, donc, mais surtout avec un gain de temps et de productivité sans commune mesure avec les chariots élévateurs traditionnels. «Au départ, on l’a fabriqué pour Renault Trucks et on s’est aperçu qu’il n’y avait pas d’équivalent », se remémore Dominique Camaly qui, sur ce seul produit, compte cinq sous-traitants locaux.

 

« Exporter et intégrer le marché américain et allemand »


Depuis, de prestigieuses sociétés sont venues s’ajouter à la liste des clients: Caterpillar, le groupe Safran... Au point d’occulter les autres activités de l’entreprise, entre import de voiturettes électriques (Club Car notamment), « transformation » de véhicules propres pour diverses exploitations type vignobles (Moët et Chandon...) ou encore conception et fabrication de l’Urbavep, auto électrique spécialement conçue pour la ville de Grenoble. «Depuis 2009, date du lancement du Distrivep, c’est 60% de notre CA, note le PDG. Donc on se recentre peu à peu dessus car c’est notre produit qui marche.»


À tel point que la société aveyronnaise ne cache pas son prochain objectif : « Exporter et intégrer le marché américain et allemand », sourit M. Camaly. Et l’entrepreneur compte bien exploiter sa botte secrète.  «La petite taille de l’entreprise peut être un handicap. Mais dès que les clients savent qu’on est aveyronnais, l’image de qualité prend tout de suite le pas. » L’Ouest américain n’a qu’à bien se tenir.

 

L'immobilier à Rodez

450000 €

En exclusivité chez IMMO DE FRANCE, venez vite découvrir cet opportunité d'[...]

Toutes les annonces immobilières de Rodez