Après le nul à Marignane, le Raf enfin "sur la bonne voie" ?

Depuis samedi soir, sur les coups de 18 heures, le Rodez Aveyron football respire mieux. Ou en tout cas moins mal, à deux places d’une zone rouge qu’il a quittée au moins virtuellement. En partageant les points (1-1) sur la pelouse de Marignane, toujours deuxième aujourd’hui, il a surtout stoppé sa médiocre série de quatre revers de rang et c’est en soit déjà une éclaircie dans un ciel ruthénois trop sombre depuis plusieurs semaines.

Sursaut d’orgueil d’une équipe minée par le doute ou début d’une période enfin favorable ?

Poser la question revient à y répondre en partie car l’explication se trouve sûrement dans les deux hypothèses. Reste que les Ruthénois, de surcroît pas épargnés par les blessures et les suspensions samedi (1), ne vont sûrement pas cracher dessus. Et peu importe les raisons de ce nul en forme de victoire pour une troupe en recherche de branches auxquelles se rattraper. D’ailleurs, samedi, et sans surprise, les Aveyronnais voulaient voir dans ce nul un signe. Positif, s’entend. "C’est rassurant", soufflait ainsi le buteur, sur penalty, Jessim Mahaya, quand son entraîneur voyait déjà plus loin: "Nous sommes sur la bonne voie", suggérait Franck Plenecassagne, pas peu fier du comportement de ses protégés qui ont, pendant une heure, mis à mal des Provençaux jamais battus à domicile cette saison.

En jouant, c’est mieux

Surtout, après avoir remisé le jeu aux oubliettes pendant deux matches (à Villefranche-sur-Saône et face à Béziers) et autant de défaites, la fin justifiant les moyens, le Raf a renoué avec le contenu et l’allant. En jouant, c’est mieux et c’est une autre leçon pour l’avenir. Mais justement, ce résultat ne sera véritablement positif que s’il est suivi d’effet et des faits. Autrement dit d’une performance positive, au moins comptablement, face à Sète (7e), à Paul-Lignon, dans quinze jours. Samedi, Plenecassagne l’a d’ailleurs immédiatement rappelé. "Reste désormais à confirmer ces dispositions lors de notre prochain match. Là, il faudra nous imposer impérativement." À cette condition, et seulement à celle-là, Rodez aura effectivement la preuve d’un rétablissement. Pour l’heure, il a au moins gagné un peu de tranquillité.

(1) Étaient absents samedi: Bardy, Bobek, Chougrani (blessés), Faviana (ménagé), Lorthioir et Oliveira (suspendus).