Saint-Cyprien : le cuir, seconde peau et deuxième vie pour deux créateurs

Il était une fois... Ainsi commencent toutes les belles histoires et celle-ci en est une. Stéphanie Cassagnes est née à Saint-Cyprien- sur-Dourdou. Après le collège Kervallon à Marcillac, elle a fait ses études à Albi, Grenoble, Toulouse, avant de rejoindre le Jura, près de la station des Rousses, où elle a uni sa vie avec celle d’Emmanuel Barbe, un pur produit local. Alors qu’il œuvrait dans les automatismes, destinés à des boîtes d’emballage à fromages, elle dessinait et concevait des jardins en Suisse, notamment entre Lausanne et Genève. Pour Michaël Schumacher ou encore Phil Collins !

Après 14 années à "s’épanouir dans ce qu’on faisait", ils ont décidé de prendre un virage et ont rejoint Saint-Cyprien en juillet 2013. Avec Méline, leur fille âgée aujourd’hui de 9 ans, et "un nouveau projet de vie". Baignant dans le Jura dans un pays où les métiers manuels et le savoir-faire font bon ménage (bois, lapidaire, horlogerie...), ils ont tenté l’aventure. 

Une opportunité les a encouragés à opter pour le cuir avec un double objectif : voler de leurs propres ailes, dans le village de naissance de madame. Emmanuel Barbe a suivi une formation dans une école de Romans-sur-Isère, la capitale de la chaussure, et, au printemps 2014, ils ont ouvert, à 38 ans pour elle et 39 pour lui, leur atelier-boutique La Rive, créateur maroquinier.  Dans un local occupé jusque-là par Florian Cassagnes, le frère de Stéphanie, spécialisé dans la motoculture et qui a déménagé son magasin «Jardins et loisirs» dans la zone artisanale de Cammas, à quelques hectomètres du centre-ville. 

«C’est à la carte, du sur-mesure !»

Pourquoi La Rive pour baptiser la marque? C’est Stéphanie Cassagnes qui s’y colle: "On voulait un nom court et français. Avec un clin d’œil aux tanneries pour le respect des gens qui travaillent en amont pour nous fournir un produit noble. Et, alors que le Dourdou n’est pas loin, il y a aussi, comme pour les cours d’eau, une allusion au mouvement perpétuel des collections." Le couple maîtrise tout de A à Z, avec la création de sacs, de ceintures, de porte-monnaie "à la carte". "C’est du sur-mesure, insistent-ils en chœur. Nous sommes ainsi à l’écoute des clients et ce sont eux qui font la collection. Nous réalisons les pièces devant eux car nous sommes à taille humaine."

Avec une matière première venant de France, d’Italie et d’Espagne, ils cultivent un état d’esprit: "Nos produits doivent avoir une âme et nous voulons qu’ils racontent une histoire, avec le souhait de la partager avec tous nos clients." Des clients qui poussent les portes de l’atelier-boutique de Saint-Cyprien mais qui ont pu découvrir les atouts de La Rive dans un point de vente ouvert de mi-avril à mi-octobre à Conques. "C’était aussi une belle occasion à saisir", concluent-ils. Alors que la mise en ligne de leur site internet, créé par Sophie Roube, est programmée pour demain, Stéphanie Cassagnes et Emmanuel Barbe vivront une première le 21 décembre puisqu’ils feront une infidélité à leur atelier-boutique de Saint-Cyprien et au magasin de Conques en présentant leurs créations au marché de Noël à la salle des fêtes de Marcillac.

Situé au cœur du bourg de Saint-Cyprien, rue des Forains, l’atelier-boutique La Rive est ouvert du lundi au samedi, de 9 heures à midi et de 14 heures à 18 heures. Mais aussi sur rendez-vous au 05 65 42 41 79.