Bébés échangés il y 20 ans: les familles réclament 12 millions d'euros

  • Un nouveau-né avec un bracelet d'identité le 17 septembre 2013 dans une maternité à Lens
    Un nouveau-né avec un bracelet d'identité le 17 septembre 2013 dans une maternité à Lens AFP/Archives - Philippe Huguen
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Centre Presse Aveyron

Les familles de deux bébés échangés par erreur il y a vingt ans dans une maternité de Cannes, étaient entendues mardi à huis clos au tribunal de Grasse, réclamant un dédommagement de plus de 12 millions d'euros.

En juillet 1994, Sophie Serrano accouchait d'une petite Manon dans une clinique cannoise. Elle sera atteinte d'une jaunisse et placée dans la même couveuse munie de lampes qu'une autre nouveau-née venue au monde le lendemain également atteinte de jaunisse. Elles ne seront ensuite pas remises à leurs parents biologiques par une aide-soignante qui intervertit par mégarde les bébés.

Les toutes jeunes mamans exprimeront des doutes sur leurs bébés, faisant des commentaires sur la longueur de leurs cheveux, mise sur le compte des lampes chauffantes par le personnel.

Ce n'est que dix ans plus tard que l'erreur sera dévoilée, lorsque le père de Manon, réclamera des tests ADN de paternité, troublé par son absence de ressemblance avec sa fille au teint plus hâlé. Sophie Serrano découvrira qu'elle n'est pas non plus la mère biologique.

Une enquête est menée pour découvrir l'autre famille. on s'aperçoit qu'à l'époque trois nouveau nés souffraient de la jaunisse, un garçon et deux filles, alors que la clinique ne disposait que de deux couveuses munies de lampes. C'est dans ces circonstances que les deux filles ont été placées dans la même couveuse, selon l'avocate de l'un des médecins accoucheurs mis en cause. Sont également poursuivis un autre médecin accoucheur, deux pédiatres, la clinique, et une aide-soignante.

L'autre famille lésée, vivants non loin de là, qui souhaite garder l'anonymat, était également présente mardi à l'audience civile au tribunal. Les parents rencontrent pour la première fois leurs filles biologiques de dix ans, sans demander qu'il soit procédé à un échange d'enfants.

Dix ans plus tard, alors qu'une plainte au pénal n'a pas abouti, les familles des deux jeunes femmes aujourd'hui âgées de 20 ans réclament plus de 12 millions d'euros de dommages. Il est demandé 3 millions d'euros pour chaque fille échangée à la naissance, 1,5 million pour trois parents, ainsi que 750.000 euros pour chaque frère et soeur.

Source : AFP

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