Ce soir, Manhac devra trancher entre Grand Rodez et Grand Ségala

  • Le maire de Manhac Bernard Calmels et son opposant Noël Capgras face à face ce soir en conseil municipal.
    Le maire de Manhac Bernard Calmels et son opposant Noël Capgras face à face ce soir en conseil municipal. DL
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Territoire. Dans le déjà long feuilleton qui déchire le Ségala entre les partisans du Grand Rodez et ceux favorables à un Grand Ségala, se joue ce soir à Manhac une partie déterminante lors d’un conseil municipal.

Le poids qui va peser ce soir sur les épaules du maire de Manhac Bernard Calmels sera lourd, très lourd. Car en fonction de la décision que prendra sa municipalité, sera tracé un trait décisif sur le futur contour géographique de l’agglomération du Grand Rodez d’une part, et, d’autre part, de la communauté de communes du Pays Baraquevillois qui aspire à s’élargir à un Grand Ségala. Car la position géographique de cette commune de 800 habitants en fait une clef, ou un verrou, selon la position qu’on adopte, dans l’organisation administrative future de ce vaste territoire. 

Y aller ou pas

Le principe légal de la continuité territoriale place en effet Manhac dans le rôle d’arbitre entre les deux thèses. Ce soir, si les 15 conseillers municipaux de Manhac votent en faveur d’un maintien de leur commune au sein de l’agglomération du Grand Rodez, ils coupent du même coup la route à Baraqueville et Camboulazet dont les municipalités ont clairement affiché leur intention de rejoindre, elles, la communauté de communes du Pays Baraquevillois en vue, dans un second temps, de construire un Grand Ségala. Cette question du maintien ou non de Manhac dans le Grand Rodez constitue d’ailleurs ce soir la seule et unique question qui est inscrite à l’ordre du jour de ce conseil municipal.

A Manhac, la tension monte

Deux élus vont incarner ces deux positions a priori inconciliables : le maire Bernard Calmels et son opposant Noël Capgras. Le premier est favorable au statu quo actuel, à savoir un maintien dans l’agglomération du Grand Rodez, quand le second plaide pour un retour de Manhac dans le Pays Baraquevillois. Le premier vient de distribuer à tous les habitants de Manhac un texte de trois pages destiné à expliquer sa position. Quand le second tenait hier une conférence de presse, suivie d’une réunion publique en soirée, pour y défendre sa thèse. Autour de ces deux hommes, la tension est manifestement montée de plusieurs crans, ces derniers jours, entre les partisans de l’un et de l’autre camp, qui ont multiplié communiqués, réunions et lettres ouvertes.

Lourde décision

Le communiqué du maire de Baraqueville Jacques Barbezange en est une illustration parmi d’autres, quand celui-ci s’adressant directement au maire de Manhac écrit : «Vous êtes devant ce qui sera sûrement la décision la plus lourde de conséquence de votre mandat. » Car on pourrait également citer cette montée au créneau, hier encore, du collectif Baraqueville actif, dont l’un des piliers, Noël Fraysse, s’élève contre les pressions exercées sur le maire de Manhac, tout en dénonçant « une mascarade qui n’a plus aucun sens, sinon celui de servir une ambition politique ». Pendant que le maire de Manhac accuse son opposant de « bafouer les valeurs de la République », opposant qui rappelle pour sa part avoir été élu avec 60% des voix à l’issue d’une campagne électorale éclair tenant en un seul slogan: «Sortons de l’agglo !» Bref, ce soir, à la mairie de Manhac, il n’y aura pas besoin de mettre le chauffage...

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