Amateurs de peinture, Pierre et Julie Roger se lancent sur la Toile

  • Chez les Roger, l’art s’expose du sol au plafond. Aucun coin n’y échappe.
    Chez les Roger, l’art s’expose du sol au plafond. Aucun coin n’y échappe. Lola Cros
  • Chez les Roger, l’art s’expose du sol au plafond. Aucun coin n’y échappe.
    Chez les Roger, l’art s’expose du sol au plafond. Aucun coin n’y échappe. Lola Cros
  • Si Pierre Roger, inspiré de Roy Lichtenstein, tend vers le pop art, Julie penche plutôt pour le figuratif.
    Si Pierre Roger, inspiré de Roy Lichtenstein, tend vers le pop art, Julie penche plutôt pour le figuratif. Lola Cros
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Lola Cros

Peinture. D’un côté, la fille, passionnée d’art, peint depuis son plus jeune âge. De l’autre, le père, tout autant féru, n’en est qu’à ses premiers coups de pinceau. Deux parcours, deux styles qui s’exportent désormais sur un site web.

Bien avant de passer le seuil de l’appartement ruthénois de la famille Roger, les murs de la cage d’escalier annoncent la couleur. Déjà, deux fusains encadrés de Julie, croqués au détour d’un boulevard parisien, squattent l’espace. Ce n’est qu’un début. Dans chaque coin et recoin, trône une œuvre. Il y a celles de l’aînée Julie, celles du père aussi, Pierre. Il n’est pas rare non plus de tomber sur une création du petit dernier, Mathieu. Un Di Rosa et un Combas complètent le tableau. 

"J’ai grandi et toujours vécu entouré de tableaux et de statues, commence Pierre Roger. Et pas forcément de Picasso! Je le tiens de mes parents. L’art fait partie de mon éducation, de ma culture, de mon quotidien." Alors, dès qu’ils commencent à gagner leur vie, Pierre et sa femme Isabelle achètent bronzes et tableaux chez des antiquaires du coin. Et élèvent leurs trois enfants, Julie, Hélène et Mathieu, dans la même lignée.

Chez les Roger, l’art s’expose du sol au plafond. Aucun coin n’y échappe.
Chez les Roger, l’art s’expose du sol au plafond. Aucun coin n’y échappe. Lola Cros

"Ce que je sais, c’est que je ne sais pas dessiner"

Si Julie, du haut de ses 21 ans, côtoie palettes et pinceaux depuis ses jeunes années, le parcours de Pierre est bien différent. "Ce que je sais, c’est que je ne sais pas dessiner, lâche sans concession le père de famille. Je n’avais d’ailleurs jamais touché à un pinceau jusqu’à l’année dernière." Lui qui avoue toujours être allé "de rencontres artistiques en expos", comme autant "d’eau ajoutée au bouillon", attendra l’été 2013 pour avoir "le déclic", celui qui le fera littéralement mettre les mains dans la peinture.

"C’est la rétrospective de Roy Lichtenstein au centre Pompidou de Paris qui m’a donné envie de m’essayer", confie alors Pierre Roger. Passionné de bande dessinée, l’ingénieur informatique retrouve en l’artiste américain des codes similaires: contours noirs, points réguliers, formes simplifiées, couleurs criardes dépourvues de nuance... Autant d’«enseignements», qu’il s’autorise à «pomper», et sur lesquels il calque ses propres idées, moulinées à souhait.

"Erreurs de débutant"

Dos au projecteur, bombe acrylique dans une main, morceaux de bouches d’aération bricolée -pour les points - dans l’autre, Pierre se laisse aller à la création. Aux "erreurs de débutant" aussi. De temps à autre. "C’est le principe même du pop art: sortir de la représentation de la réalité, s’autoriser des erreurs", complète Julie, fière de voir son père "s’épanouir, réaliser ses rêves, et se permettre d’exploiter toutes les idées qu’il stocke depuis des années". 

Si Pierre Roger, inspiré de Roy Lichtenstein, tend vers le pop art, Julie penche plutôt pour le figuratif.
Si Pierre Roger, inspiré de Roy Lichtenstein, tend vers le pop art, Julie penche plutôt pour le figuratif. Lola Cros

Galerie commune

De ses dix ans aux côtés de Sonia Privat et de sa formation en design et architecture d’intérieur à l’école Camondo (où elle étudie en 3e année), Julie tire une bonne dose de technique et de culture artistiques. Son style académique détonne face au «pop art» paternel. Après une série à la craie sèche consacrée aux vaches "à la Jean-Luc Fau", elle s’est essayée au fusain sur une dizaine de petits formats dédiés au Paris qu’elle arpente quotidiennement depuis trois ans.

Désormais, son père et elle partagent un site web, comme une galerie en ligne où cohabitent gaiement leurs œuvres. Une interface virtuelle, loin de leur salon, sur laquelle les deux amateurs espèrent s’ouvrir à la critique. "Et pourquoi pas à la vente, nous n’avons plus assez de murs pour tout garder!", s’amuse Pierre, qui s’apprête à inaugurer, samedi à la librairie Gil, 24 boulevard Denys-Puech à Rodez, sa première exposition. Bien réelle cette fois. Et verra, "selon les retours du public", où la peinture le mènera.

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