Pour Poutine, l'Ukraine n'était qu'un prétexte pour des sanctions

  • Le président russe Vladimir Poutine au Kremlin à Moscou le 4 décembre 2014
    Le président russe Vladimir Poutine au Kremlin à Moscou le 4 décembre 2014 Pool/AFP - Alexei Nikolsky
Publié le
Centre Presse Aveyron

La crise en Ukraine n'était qu'un prétexte pour imposer des sanctions à la Russie, les Occidentaux souhaitant depuis longtemps freiner la marche de la Russie, a déclaré jeudi le président russe Vladimir Poutine.

"Les sanctions n'étaient pas qu'une réaction nerveuse des Etats-Unis ou de leurs alliés", a estimé M. Poutine lors d'un discours devant les chambres réunies du Parlement.

"Même sans cela (la Crimée, l'Ukraine), ils auraient inventé autre chose pour freiner les opportunités croissantes de la Russie", a-t-il continué, ajoutant que "cette manière de faire ne date pas d'hier".

Dressant le bilan d'une année marquée par la crise ukrainienne, le président russe a estimé que "la Russie a montré qu'elle pouvait défendre ses compatriotes", en une allusion claire aux habitants de Crimée, mais surtout de l'est de l'Ukraine, théâtre de combats depuis avril entre l'armée ukrainienne et des séparatistes prorusses.

Pour autant, la Russie "n'envisage en aucun cas de rompre ses relations avec l'Europe, avec l'Amérique", a affirmé le chef de l'Etat, engagé depuis le début de la crise ukrainienne dans un bras de fer avec les Occidentaux.

Cette crise entre la Russie et l'Occident, la plus grave depuis la fin de la Guerre froide en 1991, pèse lourdement sur l'économie russe, plombée par les sanctions occidentales. Moscou a même prévu d'entrer officiellement en récession en 2015.

"Mais dans le même temps, nous rétablirons et nous élargirons nos liens traditionnels avec le continent sud-américain, nous continuerons de coopérer avec l'Afrique, avec les pays du Proche-Orient", a-t-il précisé.

M. Poutine a, à nouveau, critiqué les Etats-Unis, qui "cherchent à influencer, en coulisses ou directement, nos relations avec nos voisins".

"Parfois, on ne sait pas à qui il vaut mieux parler, avec les gouvernements ou directement avec leurs protecteurs ou leurs sponsors américains", a-t-il ironisé.

Source : AFP

Voir les commentaires
Réagir
Vous avez droit à 3 commentaires par jour. Pour contribuer en illimité, abonnez vous. S'abonner

Souhaitez-vous recevoir une notification lors de la réponse d’un(e) internaute à votre commentaire ?