Rodez : « surveillance accrue » de la police municipale dans le centre

En ville, certains grognent et dénoncent une recrudescence des PV de stationnement. À la mairie, Claude Albagnac, adjoint au maire en charge de la sécurité, confirme que l’« on a demandé à la police municipale d’être plus présente dans le cœur de Rodez », notamment dans les secteurs de l’avenue Victor-Hugo et du centre historique. Mais il balaie d’un revers de main toute suspicion sous-entendant que l’hôtel de ville cherche ainsi à remplir ses caisses en forçant les automobilistes à alimenter les horodateurs. « Ces derniers temps, le nombre de PV n’a pas augmenté, et nous avons même apposé des autocollants sur les horodateurs pour informer le public que le stationnement est gratuit le samedi après-midi », se défend-il.

En fait, cette mesure a été prise parce que, dans ces quartiers, « il y a plus de monde qu’à une époque;  s’y trouvent de nouveaux équipements (jardin public rénové et musée Soulages, par exemple) ; et des habitants se plaignent d’incivilités, telles que la présence de déjections canines sur les trottoirs et de voitures mal garées ou stationnées devant des entrées de garage », explique l’élu ruthénois. Cette « surveillance accrue » vise, dans un premier temps, un objectif de « sensibilisation », de « prévention » et de « pérennisation d’une qualité de vie et de ville qui est ressentie par le public venu d’ailleurs ». « Et en verbalisant, si besoin ! » ajoute-t-il. Autant le dire, sur ces « axes prioritaires », tout contrevenant s’expose désormais davantage au risque d’être verbalisé.

Patrouilles aux allures de « test »
Aussi, dernièrement, durant six semaines, la police municipale s’est livrée à un « test » :  patrouiller ici et là, par périodes de quinze jours, à des horaires inattendus tels que le matin de bonne heure, le midi, et tard le soir. D’où la (mauvaise) surprise de certains, telle celle de ce livreur qui a reçu une amende peu après 6 h 30 pour s’être garé sur une place réservée aux handicapées, ou celle de cet autre professionnel qui s’est fait « aligner » aux aurores parce que ses véhicules se trouvaient sur le trottoir, ou celle encore de ces Ruthénois qui, un soir, avaient laissé leurs voitures sur le parvis de la place du Bourg. Ceci dit, Claude Albagnac, à la lecture du bilan de cette opération, se réjouit qu’ « il n’y a pas tant d’incivilités que ça » : « Les agents se sont surtout livrés à des actions d’information et de prévention ».

En parallèle, la municipalité réfléchit à la façon d’améliorer les conditions de stationnement, notamment sur l’avenue Victor-Hugo, pour faciliter la dépose des enfants inscrits à l’école Saint-Paul et créer de nouveaux emplacements réservés aux handicapés.