Paris: Hidalgo veut la fin du diesel en 2020 et rendre le centre semi-piétonnier

  • La maire de Paris veut la fin du diesel à Paris en 2020 et rendre le centre de la capitale semi-piétonnier
    La maire de Paris veut la fin du diesel à Paris en 2020 et rendre le centre de la capitale semi-piétonnier AFP/Archives - Francois Guillot
  • Anne Hidalgo, maire de Paris, s'adresse à la presse lors d'une réunion à l'Hôtel de Ville, le 17 novembre 2014 à Paris
    Anne Hidalgo, maire de Paris, s'adresse à la presse lors d'une réunion à l'Hôtel de Ville, le 17 novembre 2014 à Paris AFP/Archives - Stephane de Sakutin
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Centre Presse Aveyron

Anne Hidalgo annonce qu'elle veut "la fin du diesel à Paris en 2020" mais aussi rendre le centre de la capitale (Ier, IIe, IIIe et IVe arrondissements) "semi-piétonnier", dans un entretien au Journal du Dimanche.

"Je veux la fin du diesel à Paris en 2020, et si possible au-delà du périphérique. Il s’agit donc d’accélérer la mutation, avec le concours de l’État. J’ai commencé en éradiquant en trois mois les voitures diesel du parc de la Ville", déclare la maire PS de la capitale, dont le plan antipollution sera discuté au Conseil de Paris le 9 février.

"Par ailleurs, grâce à des pastilles ou des puces, on pourra bientôt identifier le degré de pollution de chaque véhicule. Nous comptons sur la pédagogie et le civisme, mais il y aura aussi des contrôles routiers pour éviter les infractions. J’aimerais qu’on utilise les quatre portiques installés sur le périphérique", initialement dans le cadre de l’écotaxe, ajoute Mme Hidalgo qui envisage aussi "d’autres types de contrôles à l’aide de caméras".

Au-delà de 2020, la maire est "prête à imaginer une exception pour certains ménages peu fortunés possédant un vieux véhicule diesel qu’ils n’utilisent qu’occasionnellement" et qui "pourraient être autorisés à circuler le week-end". "Aujourd’hui, 60 % des Parisiens n’ont déjà plus de voiture, alors qu’en 2001, ils étaient 40 %. Ça va vite", note-t-elle.

Anne Hidalgo souhaite aussi "la mise en place d’axes de circulation réservés aux véhicules propres". Les "canyons de pollution" comme "la rue de Rivoli" ou les "Champs-Elysées" ne "seraient autorisés qu’aux véhicules à ultra-basse émission et interdits à tous les autres". "Cela se fera dans un premier temps à titre expérimental", précise-t-elle.

La majorité municipale va en outre "poursuivre l’extension des zones 30" -où la vitesse est limitée à 30 km/h- amenées à devenir "la règle dans tout Paris". "Circuler à 50 km/h sur les grands axes sera alors l’exception".

Et, "dans les quatre arrondissements du centre, à l’exception des vélos, bus et taxis, seuls auraient le droit d’entrer les voitures des résidents, les véhicules d’urgence ou de livraison", ajoute la maire de Paris, qui "propose qu’on commence par le week-end" avant de "rapidement" l’étendre "au reste de la semaine".

Le nombre de kilomètres de pistes cyclables sera par ailleurs "doublé d’ici à 2020, avec un plan vélo très ambitieux, de 100  millions d’euros sur la mandature qui permettra le franchissement des portes de Paris, mais aussi une grande traversée nord-sud et une autre est-ouest".

Mme Hidalgo veut également "développer le vélo à assistance électrique, aussi bien dans l’aide à l’achat que dans le dispositif Vélib’". "Techniquement, c’est possible", dit-elle. "De même, nous mettrons en place un plan d’installation de bornes de recharge pour les voitures électriques. Une aide financière incitera les copropriétaires à s’équiper en bornes de recharge, mais aussi en garages à vélos".

Selon un sondage Ifop pour le JDD, 54% des personnes interrogées souhaitent une interdiction totale des véhicules diesel dans l'agglomération parisienne d'ici 2020.

Par ailleurs, 75% des sondés estiment qu'il faut encourager les propriétaires de voitures diesel à les abandonner en échange d'une réduction sur la carte de transport en commun ou sur un abonnement Autolib' et 47% des personnes interrogées se déclarent elles mêmes prêtes à abandonner la voiture diesel dans ces cas-là.

Concernant la transformation du coeur de Paris en vaste zone réservée aux piétons, vélos et transports en commun, 64% de sondés y sont favorables.

Sondage réalisé les 4 et 5 décembre auprès d'un échantillon de 804 personnes, représentatif de la population de la région Ile-de-France, âgées de 18 ans et plus (méthode des quotas).

Source : AFP

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