Sylvie Pullès à l’Olympia : « Je sais que la fête sera belle »

  • Sylvie Pullès va fêter ses 30 ans de carrière.
    Sylvie Pullès va fêter ses 30 ans de carrière. Reproduction Centre Presse
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Propos recueillis par Philippe Routhe

Spectacle. Le 30 mai 2015, pour la deuxième fois de sa carrière, l’accordéoniste Sylvie Pullès sera en haut de l’affiche de la salle mythique de l’Olympia. Deux ans qu’elle se prépare à ce rendez-vous exceptionnel.

Vous aviez fait l’Olympia en 2010, pour vos 25 ans de carrière, quelle image en gardez-vous ?
Le côté mythique de cette salle. Elle a accueilli les plus grands. C’était une sorte de consécration pour moi. Ce n’est pas une salle où jouent les accordéonistes. J’ai été la deuxième à monter sur la scène de l’Olympia après André Verchurren... en 1956 ! Et la première femme à l’accordéon, j’en suis assez fière.

Mais comment êtes-vous parvenu à entrer dans cette salle ?
Cela a pu se faire parce que j’avais joué auparavant, en 2007, au Casino de Paris. Et de fil en aiguille, au gré des rencontres, alors que je cherchais une salle pour fêter mes 25 ans de carrière, on m’a proposé l’Olympia. Puis, comme cela s’est bien passé, on a décidé de remettre cela pour mes 30 ans de carrière. On a réservé la salle dès 2012.

N’est-ce pas une grande fête auvergnate aussi ?
Complètement ! D’autant que cela se veut très festif. Le groupe folklorique La Pastourelle sera d’ailleurs en première partie du spectacle, et va se déplacer avec son grand public. Ensuite, il est vrai que j’ai beaucoup joué à Paris, pour les Amicales, et qu’elles seront également présentes.

Comment se prépare ce rendez-vous ?
C’est un spectacle, pas un gala ! Il y aura quatorze musiciens autour de moi et des invités, comme David Firmin, le champion du monde Jérôme Richard, deux Corréziens, Mathieu Martinie et Bernard Rual, le chanteur Laurent Chandemerle et l’homme-orchestre Rémy Bricka. Pour mettre tout cela en place, il y a deux ans de préparation. Quant aux répétitions, nous les effectuons à Limoges pour permettre à tout le monde de se retrouver facilement.

À six mois de l’Olympia, avez-vous le trac où êtes-vous plutôt impatiente ?
Un peu des deux... Je sais que la fête sera belle, car je garde de beaux souvenirs de notre premier Olympia. Et il y a déjà beaucoup de réservations (la salle peut contenir 2200 places assises). Après, quand on vient d’un milieu modeste comme le mien, avoir son nom en lettres d’or inscrit sur la façade de cet endroit mythique, ça ne laisse pas insensible. Quelle image et quel choc la première fois que je l’ai vu ! Jamais je n’aurai cru à cela. Puis, si l’on n’a pas de stress, beaucoup ne se gène pas de rappeler que les plus grands artistes sont passés par là !

Quel type de spectacle proposez-vous ?
Naturellement, je vais reprendre des standards, interpréter des succès. C’est l’Olympia ! Imaginez Sardou sur cette scène ne pas chanter Les lacs du Connemara... Il y aura quelques compositions, et surtout de belles surprises.

Vous fêtez 30 ans de carrière, mais vous donnez l’impression de n’en être qu’au début !
Vous trouvez ? Après-tout, c’est un peu vrai. J’ai pour habitude de dire que si l’Olympia est une consécration, ce n’est pas une fin en soi, c’est même un autre départ. Et dire que je ne me destinais pas à l’accordéon ! Je voulais être professeur d’Espagnol. Mais mon père est tombé malade et j’ai repris l’orchestre, dans lequel je jouais depuis l’âge de 12 ans. J’ai aussi été à la faculté de musicologie, j’ai fait le Conservatoire, j’ai donné des cours de musique...

Vous transportez votre accordéon partout en France ?
Dans le monde même! (rires). J’ai participé à deux reprises au Carrefour mondial de l’accordéon à Québec, j’ai également joué en Argentine. Mon accordéon voyage beaucoup !

Un DVD sort également ces jours-ci...
C’est le quatorzième. On y trouve des thés dansants enregistrés dans la Vienne, de nouveaux décors et de nouveaux paysages. J’ai notamment joué sur le site du lac de Sarrans, qui a été vidé cet été.
Il faut dire que c’est chez moi là-bas. J’ai grandi dans un hameau qui fait face à la presqu’île de Laussac, mais côté Cantal. Enfin, sur ce DVD, on me voit également jouer dans un ULM, piloté par Christian Moulec, et nous sommes entourés d’oies sauvages. Quel souvenir !
 

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