Privée des subventions, la MJC de Sébazac ferme ses portes

  • Les membres de la MJC dénoncent tour à tour "le manque de débat", "de démocratie", voire même l’opacité dans laquelle s’est fait l’EPA.
    Les membres de la MJC dénoncent tour à tour "le manque de débat", "de démocratie", voire même l’opacité dans laquelle s’est fait l’EPA. Salima Ouirni
Publié le
Salima Ouirni

"Pourquoi la maire de Sébazac a-t-elle voulu la mort de la MJC ?" C’est à cette question lancinante que les membres du conseil d’administration de la Maison de la jeunesse et de la culture n’arrivent pas à trouver une réponse. "Ce qui est sûr, c’est que ce n’est pas une question budgétaire. La mairie nous a supprimés la subvention de 90 000€ que nous avions demandée afin de continuer à fonctionner. Pour justifier sa décision, elle dénonce ce qu’elle appelle la dérive budgétaire, que nous contestons grâce à nos bilans comptables. Au dernier conseil municipal, le même montant a été voté en faveur de l’Établissement public administratif", explique Patrick Poujol, le trésorier de la MJC.

Rappelons que le conseil municipal a pris la décision d’enterrer la MJC le 15 septembre dernier. Décision qui a été prise avec la bénédiction de l’opposition. En votant cette délibération et en supprimant la subvention de 90 000€ pour le fonctionnement (sur un budget total de 220 000€, lequel est abondé par les parents à hauteur de 40%, la mairie 38% et la CAF de 12 à 13%), le conseil municipal a mis fin à l’existence de cette structure qu’il a lui-même créée en 2012.

Exclusion des membres du conseil d’administration

C’est donc toute cette logique que ne comprennent pas les membres du conseil d’administration qui ont interpellé à plusieurs reprises Florence Cayla, en vain. "Nous avons fait signer une pétition par 400 personnes, mais au dernier conseil municipal, il n’y a pas eu un mot sur ces signatures, ni de la part de la majorité, ni de l’opposition. Pourquoi ? Que font-ils de toutes ces personnes qui veulent garder leur MJC", interroge Katia Falcao, la secrétaire. De même, les appels du pied des membres de la MJC d’élargir le conseil à plusieurs membres de la société civile n’y ont rien fait. Les membres de la MJC dénoncent tour à tour "le manque de débat", "de démocratie", voire même l’opacité dans laquelle s’est fait l’EPA.

"L’établissement public administratif se fait sans prévisionnel et avec le même montant de la subvention de la commune. Nous n’avons pas d’information concernant le remplacement d’un animateur (sur sept) qui a fait le choix de partir", ajoute Katia Falcao. Le conseil d’administration donne rendez-vous à la mairie dans un an pour vérifier qu’elle "peut mieux faire avec le même budget, sachant que de toutes les façons, le budget global est consacré pour 80% à la masse salariale. L’augmentation mécanique d’environ 3% de cette masse n’ira pas dans le sens des économies", soulignent les membres du conseil d’administration, même s’ils ne croient pas à l’argumentaire financier et budgétaire de Florence Cayla. Malgré leur exclusion de fait, de la vie de la cité, les membres du conseil d’administration ne sont pas rancuniers. Ils comptent mettre le matériel pédagogique et ludique à disposition de la mairie jusqu’en juin prochain. Les statuts de la MJC resteront également en vigueur après le 31 décembre, dans l’espoir de la relancer. 

Voir les commentaires
Sur le même sujet
Réagir
Vous avez droit à 3 commentaires par jour. Pour contribuer en illimité, abonnez vous. S'abonner

Souhaitez-vous recevoir une notification lors de la réponse d’un(e) internaute à votre commentaire ?