Didier Théron a fait « 14 » pour donner vie aux corps

  • Le chorégraphe Didier Théron prépare les deux représentations avec Nora Triby, coordinatrice enfance jeunesse à la MJC Rodez.
    Le chorégraphe Didier Théron prépare les deux représentations avec Nora Triby, coordinatrice enfance jeunesse à la MJC Rodez. Rui Dos Santos
Publié le , mis à jour
Centre Presse Aveyron

Danse. S’appuyant sur une histoire vraie, celle de son arrière-grand-père paternel aveyronnais mort au cours de la Première Guerre, le chorégraphe a créé un spectacle, qui est joué ce soir vendredi à Decazeville.
 

« À raconter notre histoire nous serons plus forts ». Didier Théron pourrait faire sienne la phrase de Michel Bernard, philosophe de formation qui, par passion, a consacré toute sa vie à une réflexion approfondie, tout d’abord, sur le corps, puis ensuite sur le théâtre et surtout la danse.

Mais le chorégraphe a cherché à répondre plutôt à la question : « Comment traduire, artistiquement et émotionnellement, les notions de nation, de groupe, de territoire et d’identité, de solidarité, de sacrifice, de respect et d’engagement... par la danse ? ». Avec sa compagnie, il a ainsi créé à Perpignan un spectacle intitulé « 14 » qui, après avoir été présenté à Zagreb (Croatie) et à Ljubljana (Slovénie) et avant de rallier la scène nationale d’Alès (23 janvier), le théâtre Jean-Vilar de Montpellier (5 et 6 février) et probablement Paris, est jouée ce jeudi soir à 20 h 30, à la MJC de Rodez et vendredi soir, à la même heure, à l’espace Yves-Roques de Decazeville.

Un siècle après le début de la Première Guerre mondiale, Didier Théron interroge « l’histoire et l’actualité de l’Europe à travers “l’ici et le maintenant” des corps de neuf danseurs ». Et l’intéressé de poursuivre : « C’est un projet transdisciplinaire, pour comprendre ce que nous sommes et d’où nous venons. Revoir la place des états, leurs rôles dans la vie de tous, aujourd’hui dans nos vies ». Tout est parti d’une histoire vraie ; ce qui fait dire au chorégraphe, en résidence à la MJC ruthénoise : « Cette guerre est en moi depuis longtemps. Ma famille a été marquée par ça. Il fallait que je fasse quelque chose, que je témoigne... ».

Et, du coup, divers temps forts de sa carrière professionnelle ont pris une autre signification : sa première compagnie s’appelait Allons enfants, sa première pièce était intitulée Les partisans et le spectacle Hara Kiri, « c’était déjà les soldats de 1914 et je ne le savais pas ». Avec des trémolos dans la voix et les yeux humides, il dit être convaincu que « cette guerre est devenue centrale dans mon travail ».

Tout est donc parti de l’histoire d’Émile Jacques Jean Théron, né le 19 février 1874 à Peux-et- Couffouleux. Matricule 021063, recruté à Montpellier, 2e classe au sein du 346e Régiment d’infanterie, l’arrière-grand-père de Didier Théron est mort pour la France le 31 mars 1915 à Boisle-Prêtre, en Meurthe-et-Moselle. « C’est vrai que c’est un énorme pari de monter ce spectacle, conclut le chorégraphe. C’est un besoin également .»

Renseignements : 05 65 67 01 13 ou sur le site internet www.mjcrodez.fr.
Tarifs : de 9 euros à 16 euros.

 

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