Matthieu Lunet fait feu de tout bois

  • Installé dans son atelier entre Luc et La Primaube, Matthieu Lunet fait le pari de l’auto-édition made in France.
    Installé dans son atelier entre Luc et La Primaube, Matthieu Lunet fait le pari de l’auto-édition made in France.
  • Matthieu Lunet fait feu de tout bois
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  • Matthieu Lunet fait feu de tout bois
    Matthieu Lunet fait feu de tout bois Repro CP
Publié le , mis à jour
Rui Dos Santos

Bois. La naissance de la société Barnabé, entreprise de création de mobilier en bois, marque l’accomplissement du parcours atypique de Matthieu Lunet, jeune Parisien originaire de Planèzes, qui fait le pari de l’auto-édition made in France.

«Je ne crée pas un objet d’art mais un bel objet. Car il ne doit pas être être que décoratif mais avoir une fonction pratique». La formule est de Matthieu Lunet. L’histoire de ce Parisien de 34 ans originaire de Planèzes, entre Luc et La Primaube, est liée aujourd’hui à celle de Barnabé, le nom de son entreprise de création et d’édition de mobilier (baptisée ainsi car c’est son troisième prénom et son surnom). Elle pourrait ainsi s’intituler : le pari de l’auto-édition made in France d’un Aveyronnais. S’il a installé son showroom à Paris, dans un local loué depuis octobre dans le XVIIe arrondissement, il a choisi de créer sa ligne contemporaine dans un atelier attenant à la demeure familiale, où il vient une semaine par mois pour laisser libre cours à son imagination.

Matthieu Lunet fait feu de tout bois
Matthieu Lunet fait feu de tout bois

"Je veux garder ma liberté de créateur"

«Quand j’ai cherché un équilibre entre le travail en province, et la promotion et la vente à la capitale, cette pièce où j’ai joué pendant mon enfance s’est imposée comme une évidence, explique-t-il. Il y a en Aveyron une véritable filière bois et un savoir-faire. Mon choix est cohérent». Il a même été jusqu’au bout de sa réflexion puisque, comme il ne fabrique pas le mobilier qu’il dessine, il sous-traite à l’entreprise Marty Garibal de Sébazac et, désireux d’associer le bois et le métal, il s’est rapproché d’Hervé Burguion, ferronnier au plateau du Gazet à Olemps.

Alors que sa première création est la bibliothèque Zéphyr, 30 à 40% de ses clients sont des architectes et des créateurs, il parle d’un «mobilier moyen de gamme» pour définir ses réalisations, dont les prix varient de 2 000 à 3 000€. Avec quelle inspiration ? «Je veux garder ma liberté de créateur. S’il y a une idée qui me plaît, je la fais, glisse-t-il. Je ne m’impose rien. Je peux faire trois tables et ne plus en créer pendant deux mois. Le seul mot d’ordre : me faire plaisir».

Matthieu Lunet fait feu de tout bois
Matthieu Lunet fait feu de tout bois

"Etre honnête jusqu’au bout"

Après des études en école de commerce à Nice et un poste de chargé de mission au sein de la régie publicitaire de France Télévisions, il a pris un virage à 180° en 2007 au décès de son père. Tout en étant exploitant agricole pour les terres autour de Planèzes, il a décidé de «s’investir ici pour assurer la rémunération principale et faire carrière dans le bois» car il a toujours dessiné des meubles depuis l’âge de 15 ans. «J’ai grandi avec en moi ce goût très prononcé pour un métier manuel», confirme-t-il. Il a ainsi attaqué une formation de CAP ébéniste à l’école Boulle (300 dossiers, 12 reçus !). La machine était lancée... et elle vient d’accélérer.

Si Pierre Soulages n’est «pas une inspiration directe», Matthieu Lunet est «heureux et très fier» que «le musée qui porte son nom donne une magnifique et porteuse image de Rodez, au-delà des frontières du département et même du pays». Et, à la question de savoir s’il ouvrira une boutique en Aveyron, l’artisan designer est catégorique : «J’ai créé ma société en 2012 mais aujourd’hui je suis prêt. J’ai compris ce que je voulais faire et je vais donc continuer à “démarcher” certains magasins aveyronnais où je sens que mes créations ont toute leur place». Et de conclure : «Si internet est une bonne vitrine pour la communication, je ne vendrai pas sur la toile. Il faut choisir, être honnête jusqu’au bout de sa démarche et j’ai opté pour la vente en direct, dans des boutiques».

Matthieu Lunet fait feu de tout bois
Matthieu Lunet fait feu de tout bois Repro CP

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