Réseau d'éducation prioritaire : soulagement dans le Bassin

Dans le Bassin decazevillois, le suspense était relatif. Comme on s’y attendait depuis déjà quelques semaines, le territoire a été confirmé, mercredi, dans le Réseau d’éducation prioritaire (REP). C’est à ce titre le seul en Aveyron. Jusque-là, le Bassin était classé en Réseau de réussite scolaire (RRS), un dispositif dont la dénomination disparaît de la carte nationale de l’éducation prioritaire présentée  jeudi matin par la ministre de l’Éducation Najat Vallaud-Belkacem.

On retiendra donc que la demande des enseignants et des syndicats d’enseignants a été entendue. Les manifestations organisées début octobre à Decazeville ont peut-être eu un certain impact sur les décisions prises en haut lieu, même si, pour les acteurs locaux de l’éducation, «le classement en REP s’impose de lui-même au regard du contexte social local».

Decazeville pas oublié

Dominique Roure, Directeur académique des services de l’Éducation nationale (Dasen) de l’Aveyron, avait, dès le 4 novembre, souligné que «le réseau de réussite scolaire de Decazeville-Cransac fera partie de la carte transmise au ministère par le rectorat de l’académie de Toulouse, comme cela a toujours été prévu lors des travaux préparatoires». Autant dire que la carte dévoilée hier matin par Najat Vallaud-Belkacem n’a pas causé de grande surprise localement.

On y retrouve donc le secteur Cransac-Decazeville en zone REP, les deux collèges cransacois (Jean-Jaurès) et decazevillois (Paul-Ramadier) étant identifiés comme «tête de réseau». Sur ce dernier point, en revanche, c’est un certain soulagement qui prédomine dans les milieux enseignants. Car quelques rumeurs avaient pu faire craindre que le collège de Decazeville disparaisse du dispositif au seul profit de celui de Cransac. Ce qui ne semble donc pas être le cas, puisque les deux établissements sont nominativement cités dans le dispositif. Et ce «détail» a son importance, car d’après les nouvelles règles établies par le ministère de l’Éducation, ce sont désormais les collèges en REP qui feront «profiter» les écoles primaires et maternelles des avantages qui vont avec le classement. 

Rendez-vous en janvier

Pour mémoire, ce classement en REP présente de réels intérêts, tels qu’un niveau d’encadrement élevé, des classes moins surchargées, la prise en charge des enfants de 2 ou 3 ans, des indemnités et des formations spécifiques pour les enseignants… En plus, la nouvelle loi prévoit l’embauche de coordinateurs de réseau, appelés à mettre en musique le dispositif et à veiller à son bon fonctionnement. Cela dit, comme le précise Valérie Tavernier, secrétaire départementale du SNuipp-FSU, «les informations communiquées mercredi relèvent du comité technique ministériel. Leur validation sur un plan local n’interviendra qu’en janvier. Dans ce cadre, une réunion est déjà programmée le 12 janvier avec les services départementaux de l’Éducation nationale.» Une simple formalité? Sans doute.