Attaques de Nantes et Dijon: le gouvernement se réunit en urgence

  • Le Premier ministre Manuel Valls en visite le 22 décembre 2014 à Montpellier
    Le Premier ministre Manuel Valls en visite le 22 décembre 2014 à Montpellier AFP - Sylvain Thomas
  • Le ministre de l'Intérieur Bernard Caseneuve et Jean-Marc Ayrault devant la camionnette avec laquelle un automobiliste a foncé sur le marché de Noël le 22 décembre 2014 à Nantes
    Le ministre de l'Intérieur Bernard Caseneuve et Jean-Marc Ayrault devant la camionnette avec laquelle un automobiliste a foncé sur le marché de Noël le 22 décembre 2014 à Nantes AFP - Georges Gobet
  • Des policiers à l'endroit où un homme a foncé sur des passants le 21 décembre 2014 à Dijon
    Des policiers à l'endroit où un homme a foncé sur des passants le 21 décembre 2014 à Dijon AFP - Arnaud Finistre
  • Carte localisant les marchés de Noël à Nantes où un camionnette a foncé sur des passants, blessant au moins 6 personnes
    Carte localisant les marchés de Noël à Nantes où un camionnette a foncé sur des passants, blessant au moins 6 personnes AFP - L. Saubadu/P. Defosseux
  • Des membres de la police scientifique recueillent des éléments le 20 décembre 2014 au commissariat de Joué-les-Tours
    Des membres de la police scientifique recueillent des éléments le 20 décembre 2014 au commissariat de Joué-les-Tours AFP - Guillaume Souvant
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Centre Presse Aveyron

Le gouvernement cherchait mardi la parade face aux attaques sanglantes de Joué-lès-Tours, Dijon et Nantes, des actes "sans lien" entre eux mais qui ne doivent pas être "minimisés", selon Manuel Valls.

A la demande de François Hollande, en déplacement à Saint-Pierre-et-Miquelon, une réunion ministérielle se tiendra mardi en fin de matinée à Matignon pour "faire le point sur ces drames et mobiliser les services de l'Etat". Elle réunira autour de M. Valls plusieurs ministres, dont Bernard Cazeneuve (Intérieur) et Christiane Taubira (Justice).

"La réunion de Matignon permettra de faire un point sur ce qui s'est passé, de définir les lignes, d'adapter et de dire qu'on est déterminé", a expliqué sur France Inter Stéphane Le Foll, porte-parole du gouvernement.

Un automobiliste a foncé lundi sur un marché de Noël bondé du centre de Nantes, blessant dix personnes avant de se porter plusieurs coups de couteaux, au lendemain d'un incident similaire à Dijon. Les autorités ont dans les deux cas évoqué le fait de déséquilibrés. Samedi, à Joué-les-Tours, c'est un homme affichant le drapeau de l'Etat islamique sur son réseau social qui avait agressé plusieurs policiers avant d'être tué.

S'il y a "une problématique de nature peut-être terroriste" à Joué-lès-Tours, selon les termes du secrétaire d'Etat Jean-Marie Le Guen, il n'y a "aucun lien" entre ces trois évènements, a assuré mardi Manuel Valls, qui a dit comprendre les "inquiétudes vives et légitimes" de la population.

"Nous ne minimisons pas ces actes", a-t-il également assuré en réponse à une accusation du Front National, qui ne fait que "s'agiter sur les ondes" selon le Premier ministre.

"La meilleure réponse face aux menaces, aux peurs, aux évènements que nous venons de connaître, c'est le sang-froid, bien sûr la vigilance, la protection que nous devons aux Français, la mobilisation des forces de l'ordre doit le permettre", a par ailleurs déclaré l'ex-ministre de l'Intérieur. La veille à Montpellier, il avait affirmé que "jamais nous n'avons connu un aussi grand danger en matière de terrorisme".

- Les 'jambes qui flageolent' -

Mardi matin, Florian Philippot, vice-président du FN, a de nouveau affirmé que les évènements de Joué-lès-Tours et de Dijon relevaient "évidemment du terrorisme". "A Nantes, nous verrons, je n'aime pas me précipiter" mais le procureur, qui a écarté cette hypothèse lundi soir, "a bouclé l'enquête en une heure", a-t-il accusé.

"J'aimerais qu'on cesse de mettre de la politique et de l'idéologie en nous sortant que ce sont systématiquement des actes isolés du fait de déséquilibrés. Je pense que ce n'est pas sérieux", a insisté M. Philippot. Pour lui, le gouvernement a "les jambes qui flageolent face au terrorisme islamiste".

L'UMP, de son côté, a appelé à ne "pas tomber dans la psychose" face à "des actes isolés, commis par des gens timbrés", selon les termes d'Eric Woerth, tenus avant les évènements de Nantes survenus lundi soir. Le Figaro consacre mardi son éditorial aux "ennemis de l'intérieur", des "+fous d'Allah+, hélas de nationalité française". L'UMP reste pour sa part prudente et n'accuse pas le gouvernement de minimiser.

Selon une source proche du dossier, l'auteur de l'agression de Nantes est âgé de 37 ans et est originaire d'un village de Charente-Maritime. Dans son véhicule a été retrouvé un carnet contenant des propos confus témoignant de difficultés psychologiques et familiales.

L'homme, qui pourrait avoir perdu récemment son emploi de pépiniériste, est connu pour vol simple et recel en 2006 et dégradation de véhicule en 2008, selon la même source, qui a précisé que son état est jugé sérieux mais que ses jours ne sont pas en danger.

Dimanche, un homme suivi pour des troubles psychiatriques depuis 2001 et régulièrement hospitalisé, avait foncé en voiture sur des passants dans la capitale bourguignonne en criant "Allah Akbar" ("Dieu est le plus grand" en arabe), blessant 13 personnes.

Samedi, à Joué-lès-Tours, un Burundais âgé de 20 ans a blessé à l'arme blanche trois policiers, dont les jours ne sont pas en danger, avant d'être tué. L'agresseur s'était récemment converti à l'islam, affichant sur son compte Facebook le drapeau du groupe jihadiste Etat islamique (EI).

Source : AFP

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