Après 31 ans de «maison», le salarié devient patron

  • Depuis le 2 janvier, Charles Jean-Baptiste, est désormais seul à bord.
    Depuis le 2 janvier, Charles Jean-Baptiste, est désormais seul à bord. CP
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PA.D.S

Commerce. Après la fermeture de la SARL Fournier, dans la bastide, fin décembre, où il travaillait depuis 31 ans, Charles Jean-Baptiste a ouvert son propre magasin deux jours après, allées Aristide-Briand.

Il a beau avoir plus trente ans de métier dans le rétroviseur, il n’en mène pas large. Plus habitué à régler une parabole ou à dépanner un téléviseur, il doit désormais faire face à la gestion complète d’un magasin. Depuis le 2 janvier, en effet, Charles Jean-Baptiste, originaire de Maleville, est désormais seul garant de son commerce. Une nouvelle aventure pour celui qui a passé 31 ans au côté de Joël Fournier, «Monsieur Radiola», dont l’enseigne, rue de la République, s’est éteinte au dernier jour de décembre.

À bientôt 52 ans (en février), lui qui s’est installé au 7 bis, allées Aristide-Briand, n’a pas eu trop le temps de gamberger. «Il fallait bien faire quelque chose ! Je suis assez bricoleur, alors je pense que j’aurai pu trouver dans un autre domaine. Mais je continue finalement ce que je sais faire le mieux.» Fallait-il encore trouver un local, ce qui d’ailleurs ne manque visiblement pas trop dans la bastide puisque les fermetures de magasin sont plus nombreuses que les ouvertures. 

«Le magasin est un plus...»

«La solution idéale aurait été que je m’installe dans le magasin de Joël Fournier mais l’un des problèmes, et de taille, était que je devais racheter l’immeuble tout entier. D’un autre côté, force est de reconnaître qu’il est compliqué de stationner dans les rues. Aussi bien pour les clients que pour moi avec mon camion de dépannage. Du coup, j’ai opté pour la périphérie du centre-ville.» Là, ce qui fut le garage Tamalet, un cabinet de vétérinaire ou encore un vendeur de pizzas n’a pas «résisté» au patron.

Avec son costume de bricoleur, il a rendu les lieux plus fonctionnels. «Au départ, mon domaine est l’installation et le dépannage. Le magasin est un plus et me permet de porter une double casquette. D’ici quelques mois, Marie, mon épouse, viendra me rejoindre et ce sera elle qui tiendra les rênes de la vente. Et puis, pour fidéliser la clientèle et surtout pour la garder, il était plus intéressant de proposer une vitrine afin d’avoir pignon sur rue.» Après deux journées à régler les derniers détails de son installation (commande, stock, tarifs...), il n’en mène toujours pas large. Mais, après tout, il sait où il met les mains.

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