Toulouse : des agents en civil par crainte d'être ciblés

Les agents de la municipalité de Toulouse, chargés notamment de dresser les contraventions, ont été autorisés jeudi à travailler en civil parce qu'ils craignaient d'être pris pour cible, au surlendemain de la tuerie de Charlie Hebdo, a-t-on appris auprès de la mairie.

Deux jours après la tuerie dans les locaux de l'hebdomadaire satirique Charlie Hebdo à Paris et au lendemain de la fusillade de Montrouge (Hauts-de-Seine) qui a coûté la vie à une policière municipale, les agents de surveillance de la voie publique (ASVP) de Toulouse ont demandé à pouvoir travailler sans leur uniforme bleu, ce qui leur a été accordé, jusqu'à nouvel ordre, a précisé l'entourage du maire de Toulouse. "On a eu des demandes de la part de certains agents.

Comme n'importe quelle personnes qui portent un uniforme, ils étaient des cibles potentielles d'une attaque d'ordre terroriste. Pour les protéger, ils peuvent ne pas garder l'uniforme", a expliqué à l'AFP un collaborateur du maire UMP de Toulouse, Jean-Luc Moudenc. Les ASVP, qui sont une trentaine chaque jour dans les rues de la villes, ne sont pas armés, à l'inverse de leurs collègues policiers municipaux qui le sont désormais jour et nuit dans la Ville rose.