Toulouse inaugure Aeroscopia, temple de sa tradition aéronautique

  • À Aeroscopia, les « coucous » des pionniers Louis Blériot ou Roland Garros côtoient
sous une même nef le célèbre Concorde et le premier des Airbus, l’A300, qui date de 1972.
    À Aeroscopia, les « coucous » des pionniers Louis Blériot ou Roland Garros côtoient sous une même nef le célèbre Concorde et le premier des Airbus, l’A300, qui date de 1972. AFP
Publié le
Centre Presse Aveyron

Haute-Garonne. Le nouveau musée installé à Blagnac, « arbre généalogique de l’aéronautique toulousaine » qui présente un siècle d’aviation, vient d’ouvrir ses portes au public.
 

Le tout Toulouse industriel et politique a inauguré le musée aéronautique Aeroscopia, riche de 80 pièces venant de collectionneurs passionnés comme du géant industriel Airbus, cette semaine à Blagnac, aux portes de l’usine de l’A380. Un projet de 21,5 millions d’euros porté par les collectivités locales, avec Airbus.

Juste après avoir annoncé à quelques kilomètres d’Aeroscopia un nouveau record de 629 livraisons en 2014, le président d’Airbus, Fabrice Brégier, est aussi venu adouber le musée, « symbole de la continuité dans l’innovation et la coopération », les mêmes qualités qui ont conduit Airbus au sommet en 40 ans.

De l’avion de Louis Blériot à l’Airbus A350

« Il a fallu près de 30 ans pour que le rêve devienne réalité » et que la réplique de l’avion de Louis Blériot, qui traversa la Manche en 1909, côtoie sous une même nef un Concorde et le premier des Airbus, l’A300 de 1972, a expliqué le maire de Blagnac Bernard Keller (PRG), à la veille de l’ouverture au public. La ville de Blagnac notamment a dû apporter 8,45 millions, Toulouse Métropole 5 et Airbus 3,5 millions.

Le hall a été conçu par l’agence d’architectes Cardete et Huet, tout comme l’usine voisine de l’A380. Sa charpente métallique est peu commune, toute en courbes et recouverte d’une peau en zinc donnant une légèreté remarquable à l’ensemble, un fuselage long de 140 mètres, large de 72 m et haut de 23 m. Le premier Concorde y a fait son entrée dès mars 2014, suivi de l’A300, et d’un Super Guppy, l’avion cargo qui, avant l’actuel Beluga, transportait les tronçons d’Airbus d’une usine à l’autre.

Une vingtaine d’autres avions plus petits les ont rejoints : de l’avion de Blériot à la réplique du Morane-Saulnier de Roland Garros vainqueur de la Méditerranée en 1913, en passant par un Mig 15 soviétique de la guerre froide.
À l’extérieur, sont déjà placés une Caravelle et un deuxième Concorde, aux couleurs d’Air France. Un A400M de transport militaire, le premier sorti des chaînes, devrait arriver avant l’été, ainsi qu’un A380 de présérie, dès qu’on aura coulé une base en béton pour supporter le géant.

Toutes sortes d’autres appareils civils et militaires seront exposés à proximité, apportés par les associations regroupées dans « Terre d’envol », qui prévoient d’y installer aussi un atelier de rénovation.

Une passerelle entre deux ères

L’agencement du hall permettra aux visiteurs de circuler par une passerelle de l’aile delta révolutionnaire du Concorde à celle de l’A300B, restructuré à des fins pédagogiques.
Le musée se veut aussi une passerelle entre deux ères, celle des pionniers de l’aviation il y a un peu plus de 100 ans et celle de l’Airbus A350.
Le musée comprend aussi un centre de documentation, une fresque historique de 58 mètres et des îlots thématiques, valorisant les métiers de l’aéronautique auprès des jeunes. La restauration par la ville d’une ferme voisine permettra en 2016 d’ajouter un restaurant et des salles de réunion.
 

Voir les commentaires
Réagir
Vous avez droit à 3 commentaires par jour. Pour contribuer en illimité, abonnez vous. S'abonner

Souhaitez-vous recevoir une notification lors de la réponse d’un(e) internaute à votre commentaire ?