Politique. La candidature de Jean-Michel Bouyssié (PS) sur le canton de Villefranche met-elle un terme à l'union de la gauche proclamée à l'occasion des municipales ?
La candidature PS pour le nouveau canton de Villefranche-de-Rouergue (NDRL: Villefranche, Vailhourles, La Rouquette) sera validée ce soir. Cela se murmurait depuis quelques jours, c’est bien Jean-Michel Bouyssié, PS, qui sera candidat sur ce territoire. «Nous devons entériner la décision, je peux vous confirmer que je représenterai le PS», nous a confié l’ancien conseiller municipal de Villefranche.
On retrouvera André Valentin, connu pour avoir milité au sein de l’association Citoyen en Bastide, aux côtés de Jean-Michel Bouyssié. Un binôme dans un esprit de «ticket citoyen». Alors qu’en est-il de l’union à gauche ? Lors du scrutin municipal de mars dernier, PS et PRG étaient partis main dans la main pour conquérir la mairie. «À la question de savoir si le PRG serait avec nous, lorsque nous avons posé la question à Eric Cantournet, conseiller sortant, nous n’avons pas eu de réponse favorable en ce sens. Et pour être clair, une fin de non-recevoir», déclare Jean-Michel Bouyssié.
«Rien de troublant»
L’union de la gauche aura-t-elle duré moins d’une année dans la bastide? Pour Éric Cantournet, rencontré hier matin, la situation n’a rien de troublant. «Chaque élection est particulière. Les municipales, les cantonales ou les législatives sont des scrutins différents. Voilà tout. Mais pour ma part, je n’ai pas encore pris de décision, j’ai un mandat en cours. Je me déterminerai dans les jours à venir», a-t-il expliqué. «Il semble que les unions municipales ne soient pas les mêmes que les unions départementales», a commenté, avec le sourire, Jean-Michel Bouyssié. Une situation qui laisse, pour autant, le candidat PS confiant. «Le redécoupage des cantons qui a été opéré est bien pour notre territoire. Là, au moins, le conseiller élu aura une représentation plus juste de la population. Cela sera plus équitable», assure-t-il. Ces deux candidatures probables à gauche, sur un canton où la droite est bien implantée, pourraient troubler les électeurs de gauche, conduisant à l’éparpillement des voix aux conséquences négatives…
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