Son premier Dakar à peine achevé, Florent Vayssade veut déjà repartir

  • «Ne pas aller au bout des choses, ce n’est pas mon truc», soupire le Golinhacois, ici à Buenos Aires avant le grand départ du 4 janvier.
    «Ne pas aller au bout des choses, ce n’est pas mon truc», soupire le Golinhacois, ici à Buenos Aires avant le grand départ du 4 janvier. Repro CP
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Maxime Raynaud

Dakar. Rentré en France mercredi dernier, deux jours après une panne qui a signifié la fin de son aventure, le motard aveyronnais n’a plus qu’une envie: «Repartir».

Tête reposée, sourire toujours bien en place, Florent Vayssade n’est pas un homme abattu. Il aurait de quoi pourtant, après avoir vu son premier rallye Dakar s’arrêter sèchement, lundi dernier, au beau milieu du lac salé d’Uyuni pour une casse moteur lors de la 8e spéciale. Mais le motard de Golinhac n’est pas du genre à baisser les bras, à abandonner. «Je suis content d’être arrivé là quand même, reconnait le constructeur de maisons individuelles dans le civil. Mais ne pas aller au bout des choses, ce n’est pas mon truc. Il faut que j’y reparte pour finir ! Quand je vois l’engouement derrière moi, tous les messages...» 

Repartir

Y repartir, l’Aveyronnais ne pense plus qu’à ça, une semaine à peine après que son rêve soit parti en fumée, sans vraiment d’explication. Mais le bonhomme avait vu le coup venir. «Il avait plu averse sur le lac et le départ avait été retardé. Mais il y avait le président bolivien alors on est quand même parti. Mais avec le sel et l’eau, beaucoup y ont laissé leur moto.» Cette fois, contrairement à la casse lors de la 2e spéciale qui l’avait contraint à réparer pendant plus de deux heures- «J’en ai hurlé de soulagement, seul, dans le désert quand j’ai redémarré», se marre-t-il-, Florent Vayssade n’a pu remettre les gaz. «Dès que la moto s’est arrêtée, j’ai compris... J’ai bien fait une heure de mécanique pour voir. Mais c’était compliqué. À cet instant, j’étais dégoûté, dépité, déçu...» 

«En Bolivie, c’était le Tour de France dans les Alpes !»

Revenu à une belle 42e place (161 motos partantes) avant la tuile, l’ex-kayakiste professionnel a alors préféré reprendre l’avion et quitter le continent sud-américain. Pas le cœur. «J’aurais pu rester mais voir les autres rentrer au bivouac, faire les 8 heures de spéciale dans le camion, je n’avais pas envie...», reconnaît-il, un brin de nostalgie dans la voix. Ce Dakar pour lequel il a investi une partie de ses économies, beaucoup d’énergie et sollicité nombre de partenaires, Florent Vayssade l’a tout de même aimé. Pas de méprise, le garçon de 35 ans a pris son pied.

L’ambiance du bivouac, les rencontres -notamment avec Fabien Planet, Stéphane Peterhansel ou Nasser Al-Attiyah, vainqueur auto-, le rassemblement à Buenos Aires devant des milliers d’Argentins avant le grand départ, les paysages et les très longues journées: l’Aveyronnais en a eu pour son rêve. «Ce qui m’a marqué le plus, c’est la foule en Bolivie, sur une spéciale, place-t-il néanmoins au-dessus du reste. C’était le Tour de France dans les Alpes avec des mecs qui s’écartaient devant nous !». Dimanche, Florent Vayssade a repris le guidon. Avec son fils, il est parti pour une balade. Les dunes sud-américaines dans un coin de sa tête.

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