Collision mortelle dans le Sud-Aveyron : un employé municipal condamné

Publié le
C.L.

Justice. Un employé communal de Saint-Jean-du-Bruel a été jugé mercredi par le tribunal correctionnel de Rodez pour avoir causé la mort d'un motard de 34 ans, le 23 mai 2012

Un employé communal de Saint-Jean-du-Bruel impliqué, le 23 mai 2012, dans une collision causant la mort d'un motard de 34 ans a été jugé mercredi par le tribunal correctionnel de Rodez. «Un dossier tragique», a souligné MIsabelle Mimram, représentant les membres de la famille de la victime, venus d’Italie pour assister à l’audience. 

Choc fatal

Le 23 mai 2012, le trentenaire, qui avait quitté la Légion étrangère quinze jours plus tôt pour exercer une activité artisanale dans le Sud-Aveyron, circule à moto dans les rues du petit village. En milieu d’après-midi, par temps sec, il entre en collision avec un tracteur agricole tirant une remorque. Un ensemble long d’une dizaine de mètres qui, à faible allure, lui coupe la route pour se diriger vers les ateliers municipaux afin d’y récupérer des barrières. Le choc est fatal.

«Pas un fou du guidon»

Avare de mots, la tête basse et le regard triste, le chauffeur, un employé communal âgé de 58 ans, a bien du mal à expliquer ce qu’il s’est passé au président Jean-Marc Anselmi et ses assesseurs. «J’ai aperçu la moto juste devant le tracteur», dit-il simplement d’une faible voix. Il ajoute ensuite avoir, juste avant la collision, tourné la tête pour s’assurer que personne ne le doublait, tout en manœuvrant vers la gauche. 

«L’accident survient car (le prévenu), sur un trajet qu’il connaît tant, commet la faute énorme de se retourner et, en même temps, de couper la voie de circulation à ceux qui arrivent en face», insiste MMimram. Soulignant que le motard, qui «n’était pas un fou du guidon», roulait, selon le rapport d’expertise, entre 60 et 67 km/h, elle porte son regard vers le quinquagénaire. «Vous auriez dû vous arrêter avant de tourner !», lui dit-elle.

Prison avec sursis

«Par le simple fait d’une faute d’inattention, il peut en résulter des conséquences irréparables. Ça peut arriver à tout le monde», déclare le vice-procureur de la République, Bernard Salvador qui requiert entre quatre et six mois de prison avec sursis et une amende à l’encontre du prévenu. Un réquisitoire suivi par les juges qui condamnent l'employé municipal à six mois de prison avec sursis et 150€ d’amende. Les juges du siège ajoutent une suspension de trois mois de son permis de conduire.  Le prévenu devra également indemniser la mère et le frère de l’ancien légionnaire à hauteur, respectivement, de 15 000€ et 10 000€

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