Otages japonais de l'EI: Tokyo sous pression à moins de 30 heures de l'ultimatum

  • Le porte-parole du gouvernement nippon, Yoshihide Suga, lors d'une conférence de presse le 22 janvier 2015 à Tokyo
    Le porte-parole du gouvernement nippon, Yoshihide Suga, lors d'une conférence de presse le 22 janvier 2015 à Tokyo AFP - Yoshikazy Tsuno
  • Capture d'écran d'une vidéo diffusée le 20 janvier 2015 par le média du groupe Etat islamique Al-Furqan montrant un membre de l'EI près de deux otages japonais dans un endroit non localisé
    Capture d'écran d'une vidéo diffusée le 20 janvier 2015 par le média du groupe Etat islamique Al-Furqan montrant un membre de l'EI près de deux otages japonais dans un endroit non localisé Al-Furqan Media/AFP
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Centre Presse Aveyron

Le gouvernement japonais était sous forte pression jeudi matin à moins de 30 heures de la fin de l'ultimatum posé par le groupe Etat islamique (EI) qui menace d'exécuter deux ressortissants nippons présentés comme ses otages.

Une cellule de crise a été installée sous la présidence du Premier ministre Shinzo Abe avec un poste avancé en Jordanie où a été dépêché un vice-ministre des Affaires étrangères.

Ce dernier, Yasuhide Nakayama, s'est entretenu longuement dans la nuit avec M. Abe. Il avait auparavant rendu visite au roi Abdallah II de Jordanie, lequel lui aurait déclaré que "la situation était difficile", mais qu'il assurait le gouvernement japonais de sa "pleine coopération sur tous les plans".

Le ministre iranien des Affaires étrangères, Mohammad Javad Zarif, a pour sa part reçu mercredi après-midi un appel téléphonique du chef de la diplomatie nippone, Fumio Kishida, auquel il a promis un soutien considérant que le cas des otages représente aussi "une menace pour le Moyen-Orient et la communauté internationale".

MM. Abe et Kishida ont en outre directement rencontré ou contacté par téléphone de nombreux dirigeants étrangers (Turquie, France, Italie, Etats-Unis, Grande-Bretagne, etc.) pour leur demander leur appui, notamment en matière de renseignements, afin de sauver les Japonais Haruna Yukawa et Kenji Goto retenus par les jihadistes.

Une vidéo avait été postée mardi dans laquelle l'EI menaçait de tuer les deux otages sauf à recevoir une rançon de 200 millions de dollars dans un délai de 72 heures.

M. Abe, qui se trouvait alors au Moyen-Orient où il a offert une aide du même montant pour les populations victimes des avancées de l'EI en Syrie et en Irak, a juré de "ne pas céder au terrorisme".

L'ultimatum expire "à 14H50 vendredi" (05H50 GMT), a indiqué mercredi le porte-parole du gouvernement nippon, Yoshihide Suga.

Dans une vidéo réalisée en octobre dernier avant qu'il n'entre dans la zone contrôlée par l'EI, le journaliste japonais enlevé Kenji Goto expliquait partir à la recherche de Haruna Yukawa, patron d'une entreprise de sécurité, qui avait été capturé en août, selon des images postées sur internet.

"S'il m'arrivait quelque chose, la responsabilité m'en incomberait totalement", avait-il insisté dans ce document.

Un guide de M. Goto, qui a témoigné mercredi sur des télévisions japonaises, avait reçu mission de contacter la famille de ce dernier au cas où il ne donnerait pas de nouvelles pendant plus d'une semaine, ce qui s'est effectivement produit.

La femme du journaliste indépendant, un quadragénaire habitué à traverser des terrains hostiles, avait reçu dès novembre un courriel d'un soi-disant membre de l'EI lui demandant alors déjà une rançon.

Source : AFP

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