Budget du conseil général : «Maintenir le cap en 2015»

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Centre Presse Aveyron

Finances. La baisse des dotations de l’État n’empêche pas un effort soutenu sur l’investissement et la solidarité départementale, sans augmenter pour autant la pression fiscale, voilà ce qui qualifie aux yeux de la majorité, en campagne électorale, «un très bon budget», soumis au vote vendredi matin.

Le contexte économique se durcit pour le Département avec une baisse de 6 M€ des dotations de l’État cette année, qui réduit de 1% le budget du conseil général à 364 M€. Pour autant, le président Jean- Claude Luche comme André At (commission des finances) et Jean-François Gallard (rapporteur du budget) n’entendent pas placer la collectivité sous le régime de la crise, et maintiennent les investissements (63 M) autour de deux axes forts, la solidarité et l’attractivité.

Sur ce second point, l’aide aux communes et l’accompagnement économique aux entreprises devraient bénéficier d’engagements soutenus du Département, en particulier dans le volet routier avec, toujours, la participation sur le chantier de la RN88, le contournement d’Espalion et le lancement cette année des premiers travaux du barreau de Saint-Mayme. S’y ajoutent le très haut débit, l’aéroport de Rodez et la démarche «Aveyron Vivre Vrai» propres à accroître l’effet séduction d’un département qui vise les 300 000 habitants en 2030.

Efforts maintenus

«En 2015, on maintient donc le cap», résume ainsi Jean-Claude Luche, satisfait d’avoir à présenter «un très bon budget», témoin d’une «gestion de la collectivité en bon père de famille». La tentation d’augmenter la pression fiscale n’est pas à l’ordre du jour en cette année électorale:

«Le taux du foncier bâti est reconduit, comme cela est le cas depuis quatre ans, à 19,41%», assure André At. La dette prendra-t-elle le relais? «Notre marge nette nous permet de n’emprunter que 16 M€», analyse Jean-François Galliard en rappelant que de 2013 à 2014, «l’encours de la dette -189 M€ aujourd’hui- a été réduit de 10 M€, faisant passer l’endettement par habitant de 715 à 689€».

«Gestion saine»

Pour doper l’investissement, il faut agir sur les dépenses. Mais le social, compétence assurée du Département dans les années qui viennent, continue à tenir le haut du pavéen suivant l’augmentation des bénéficiaires et des prestations: 41,6% du budget y demeurent consacrés, avec la dépendance (48 M€), les personnes handicapées (47 M€), l’enfance et la famille (15 M€) et le RSA (stable à 23 M€). 

La solidarité concerne aussi les services à la population (78 M€), maintenus à un niveau comparable à l’an passé. Côté moyens généraux, «nous demeurons à 75 M€ pour 1709 salariés, soit à 23% du budget malgré l’augmentation du Smic», annoncent les élus en insistant : «Ce budget 2015 est bien le fruit d’une gestion saine». Une gestion qui ne devrait pas, surtout dans un contexte de campagne électorale, empêcher les contestations ciblées de l’opposition lors de la session budgétaire de vendredi matin.

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