Conseil municipal à Espalion : le point sur les dossiers

Ce soir, le conseil municipal débat sur le budget, le Village de Vacances Français (VVF) enterré et son projet, ou encore sur la nouvelle route créée pour le futur gymnase. Le point avec le maire et le chef de file de l’opposition.

• Gymnase
   

Éric Picard : «Je dirai plutôt complexe multisports qui est porté par la communauté de communes sur le plateau de la Gare. Le permis est délivré, les appels d’offres vont commencer. Son coût serait de 4,3 M€ mais je ne donnerai pas de chiffres car on payera moins cher que ce qui est annoncé. Le coût supplémentaire vient de l’indexation sur le devis remontant à 2013, l’ajout de puits de lumière et d’une salle de réception, et d’une étude sur le sol. Je justifie cet emplacement par rapport au contournement. Il y aura moins de monde en ville, cette structure pourra en amener, de par l’expérience que j’ai connue avec le club de foot. Il est accessible à pied pour les établissements scolaires, pas plus loin que la piscine. Concernant la nouvelle route, ce projet n’est pas du tout lié au futur gymnase. À court terme, il s’agit de sécuriser le pôle petite enfance et à terme de désenclaver le plateau de la Gare mais rien n’est déterminé. Il faut remettre à plat le schéma de circulation».

David Delpérié : «Ce projet de gymnase est à l’image de ce que je pourrais reprocher à ce début de mandat. Il n’y a pas d’étude préalable, pas de schéma cohérent, tout est au coup par coup. Tout est lié dans une ville, ici il n’y a pas de cohérence globale. Ce projet amène un surcoût, oblige à faire une nouvelle route sans tenir compte de la déviation et des écoles. C’est une erreur stratégique. À tel point que ce projet est porté par la communauté de communes mais il n’a jamais été validé. Quant à taxer l’ancienne municipalité d’immobilisme, pour rappel, nous devions réaliser le gymnase en 2002-2004 mais nous avons dû faire face aux inondations qui ont nécessité dix ans de remise en état car la ville était sinistrée». 

 

• Déviation
   

 Éric Picard : «Une route est toujours vecteur de développement économique. C’est une chance pour Espalion même si les deux premières années risquent d’être difficiles, à terme, ce sera bénéfique».

David Delpérié : «Nous avions opté pour un giratoire à l’entrée de la ville en venant de Rodez, qui offre une belle vue d’en haut et permet de ralentir. M. Picard veut un échangeur…»

 

• Fiscalité
   

Éric Picard :  «C’est absolument faux de dire que les taux ont augmenté. 2014 a été une année particulière car il a fallu intégrer la communauté de communes et compenser le 0,3%. En 2015, il n’y aura pas de hausse des taux d’imposition et même une baisse à venir en direction des entreprises».

David Delpérié :

«C’est un double mensonge, non seulement il n’y a pas une baisse mais une hausse. Il suffit de vérifier sur sa feuille d’impôt».

 

• VVF

 Éric Picard :  «La reprise est actée, on commence la commercialisation. Un projet de rénovation sera nécessaire. On va rouvrir ce centre de vacances à l’année, pour répondre notamment à la pénurie d’hébergement en attendant un projet hôtelier sur lequel on travaille».

David Delpérié : «Ce dossier, encore une fois, a été mené de façon précipitée, sans être étudié, sans avoir lu la convention. Du coup, VVF a récupéré le mobilier qui tourne à 120000 au tarif VVF pour meubler les 42 logements. Imaginez ce qu’il va falloir payer! Nous avions envisagé des travaux en deux tranches pour aménager les logements aux nouvelles attentes. Maintenant, on se prive du listing d’une société nationale. Quant au projet d’ouvrir à l’année, il va falloir aussi prévoir le chauffage car seulement sept logements en sont équipés».

 

• Médiathèque
   

Éric Picard : «C’est un projet communautaire qui doit trouver lieu dans l’ancienne école Saint-Hilarian. Nous sommes en discussion avec l’évêché pour son rachat».

David Delpérié : «Nous n’avons pas l’assurance que ce projet soit porté par la communauté de communes. Or, quand on lit le bulletin municipal, cela semble acté. Aucun architecte n’a été rencontré, rien n’a été budgétisé. Si Saint-Hilarian s’en va, c’est que cela coûte de l’argent d’entretenir et rénover un tel bâtiment».