Dans un peu moins de deux mois, une nouvelle assemblée départementale sera élue. C’est donc un budget où «les futures compétences de notre collectivité» sont encore floues qui a été voté vendredi à Rodez, dans l’hémicycle qui est appelé à devenir le conseil départemental. Le président Jean-Luc Luche a mis au vote un budget d’un peu plus de 364 M€ «volontarisme» qui a été approuvé par la majorité (27 pour, 8 abstentions, 11 contre). Le budget va être réparti en quatre axes forts : la solidarité (151 M€), le maintien des services (78 M€), l’attraction et la compétitivité (13 M€) et l’aménagement et l’animation des territoires (14 M€).
«Une drôle de façon de défendre le département»
Ces propositions n’ont pas convaincu Guy Durand, conseiller général (PS) de Millau-Est : «C’est un budget qui ne nous étonne pas.» «Vous réagissez comme une majorité de droite en période difficile : diminution de la masse salariale, diminution de l’investissement, diminution du budget du social, assène Guy Durand. C’est une drôle de façon de défendre le département.»
Jean-Claude Luche a rétorqué: «Avec moins de recettes, nous devons redéployer nos investissements et nous devons continuer de dégager de l’épargne. J’aurais aimé que l’État nous donne la même somme que l’an dernier (environ 6 M€) pour investir davantage» rétorque Jean-Claude Luche.
Quant à Jean-Louis Roussel, conseiller général (Parti de gauche) de Rodez-Nord, il estime que ce budget 2015 «n’est pas aussi dynamique» que le président du conseil général le voudrait. «J’aurais préféré que l’on prenne en compte les questions de l’éducation populaire et montrer que l’hémicycle du département peut être au service de tous les Aveyronnais.»
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