Grèce: le Premier ministre est à Chypre pour sa 1ère visite à l'étranger

  • Le nouveau Premier ministre grec Alexis Tsipras (d) et le ministre des Affaires étrangères chypriote, Ioannis Kasoulides, le 2 février 2015
    Le nouveau Premier ministre grec Alexis Tsipras (d) et le ministre des Affaires étrangères chypriote, Ioannis Kasoulides, le 2 février 2015 Service de presse du gouvernement chypriote/AFP - Christos Avraamides
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Centre Presse Aveyron

Le nouveau Premier ministre grec Alexis Tsipras a entamé lundi, à l'occasion de sa première visite à l'étranger, entretiens avec les dirigeants à Chypre, un proche allié fortement touché en 2013 par une crise financière.

M. Tsipras, issu du parti anti-austérité Syriza (gauche radicale), a rencontré à Nicosie le président conservateur Nicos Anastasiades et les deux hommes devaient s'exprimer ensemble plus tard dans la journée.

"Ma présence ici montre que Chypre et vos efforts pour une solution viable au problème (de la division, NDLR) de l'île est une priorité" pour la Grèce, a déclaré M. Tsipras à son arrivée au palais présidentiel, en allusion aux négociations entre Chypriotes-grecs et Chypriotes-turcs actuellement au point mort.

Le Premier ministre grec a entamé à Chypre une tournée européenne destinée à défendre les positions de son gouvernement qui demande une remise à plat de la politique de l'Europe vis-à-vis de la Grèce, notamment sur les questions de la dette et de l'austérité.

Elu haut la main la semaine passée, M. Tsipras a promis de mettre fin, après six ans de récession, à l'austérité imposée en contrepartie d'un plan de sauvetage de 240 milliards d'euros émanant de l'Union européenne et du Fonds monétaire international (FMI).

L'île de Chypre est elle aussi ébranlée par une crise financière qui l'a obligée à recourir en mars 2013 à un plan de sauvetage de 10 milliards d'euros assorti de conditions draconiennes.

Ce pays a dû en appeler à l'aide internationale car le gouvernement n'était pas en mesure de renflouer les principales banques, croulant sous le poids démesuré de leur dette notamment après des achats massifs de bonds du Trésor grecs qui font l'objet d'une enquête.

La Grèce et Chypre, qui partagent la même langue et la même culture, sont très proches, et c'est une tradition que leurs dirigeants respectifs fasse leur premier voyage officiel l'un chez l'autre.

Mais rares sont les points communs sur le plan idéologique entre M. Tsipras et M. Anastasiades, élu en février 2013 aux dépens du président sortant, le communiste Demetris Christofias.

M. Anastasiades a aussitôt après son élection dû négocier âprement un prêt de 10 milliards d'euros auprès du FMI et de l'UE pour sauver Chypre de la faillite. Il a depuis fait tout ce qu'il pouvait pour respecter les conditions draconiennes des bailleurs de fonds, bien qu'il ait perdu sa majorité parlementaire alors que le pays s'enfonçait dans la récession.

La Grèce a toujours été un soutien militaire clé pour Chypre face à la Turquie qui occupe la partie nord de l'île depuis quatre décennies. Les troupes turques avaient envahi l'île en 1974, en réaction à un coup d'Etat fomenté par Athènes visant à rattacher Chypre à la Grèce.

Athènes a 10.000 soldats stationnés dans le sud de Chypre et fourni des officiers et des entraînements à la Garde national chypriote.

Les pourparlers des dirigeants chypriotes grecs avec leurs homologues chypriotes-turcs menés sous l'égide de l'ONU pour permettre une unification de l'île divisée, sont bloqués.

La République de Chypre, dont l'autorité s'étend sur le sud de l'île, est seule reconnue par la communauté internationale. Dans le nord occupé, une "République turque de Chypre Nord" a été autoproclamée mais elle n'est reconnue que par la Turquie.

Source : AFP

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