La Légion d’honneur pour Sylvie Vidal, instit «de la base de la base»

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PH.B.

À l’occasion de la rentrée scolaire de septembre dernier, dans une courte série consacrée aux instits, que la sémantique actuelle a promu au rang de professeurs des écoles, on avait consacré un portrait à Sylvie Vidal, l’actuelle directrice de l’école primaire du Sailhenc. À travers cette page spéciale, on souhaitait mettre en lumière cette école un peu singulière, placée en réseau d’éducation prioritaire et située dans un quartier en déshérence et où les perspectives de promotion sociale sont le plus souvent à l’image des bâtiments des cités… sans ascenseur.

Sylvie Vidal, une femme de «caractère» et de convictions

Ce portrait n’était pas passé inaperçu. Il avait touché beaucoup de lecteurs qui l’avaient fait savoir. Car au-delà vraisemblablement du contexte de cet établissement scolaire, ils avaient été touchés par cette femme de «caractère» et de convictions… Qui par bien des points-contexte historique et culturel mis à part-n’est pas sans nous rappeler les hérauts républicains que furent les instits de Jules Ferry… On n’en dira pas plus ! Le fait est que Sylvie Vidal n’a pas touché que les lecteurs. Elle a également touché sa hiérarchie. C’est même remonté jusqu’au ministère, alors dirigé par Benoît Hamon, puisque son nom figure dans la promotion du 14 juillet de la Légion d’honneur. Elle apprend la nouvelle autour du 21 juillet, au retour de quelques jours de vacances et croit tout d’abord à une blague ourdie par des amis… Le truc était trop gros ! Les palmes académiques, passe encore, mais la Légion d’honneur ?

«Avec encore un peu de rouge aux joues»

«Pourquoi moi ? Pourquoi une instit, nous qui sommes les plus petits, la base de la base ?», s’interroge-t-elle ! Pourtant la lettre est là. Elle semble tout ce qu’il y a de plus officiel. Quelques connexions internet plus loin, force est de constater qu’il ne s’agit pas d’une blague. Son nom figure bien sur la liste des prochains récipiendaires, «pour les éminents services rendus à l’Éducation Nationale». Quelques investigations plus loin, elle découvrira qu’elle a été parrainée par Laurent Crespy qui fut, quatre ans durant, inspecteur académique sur la circo.

Bref, si «avec encore un peu de rouge aux joues» elle s’apprête à recevoir cette distinction-ce qui sera fait dans les locaux mêmes de l’école le 25 février prochain-elle associera à cet «honneur» l’ensemble de l’équipe enseignante de l’école. Aux actuels, mais aussi aux anciens, notamment à Gérard Pertus et Yves Lacout, «mes collègues, mes aînés et mes maîtres» pour tout le travail de fond qu’ils ont réalisé ici depuis 22 ans. C’est aussi une déclinaison du vivre ensemble qui est l’un des fondements essentiels de l’école du Sailhenc.

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