Partielle dans le Doubs: l'UMP divisée sur son attitude face au FN et au PS

  • Nathalie Kosciusko-Morizet et Bruno Le Maire le 17 janvier 2015 à Paris
    Nathalie Kosciusko-Morizet et Bruno Le Maire le 17 janvier 2015 à Paris AFP/Archives - Lionel Bonaventure
  • Sophie Montel à son arrivée au bureau de vote le 1er février 2015 à Fesches le Chatel
    Sophie Montel à son arrivée au bureau de vote le 1er février 2015 à Fesches le Chatel AFP - Sébastien Bozon
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Centre Presse Aveyron

L'UMP se divise au lendemain de son élimination face au FN et au PS au premier tour de la législative partielle du Doubs, sa numéro deux Nathalie Kosciusko-Morizet prônant de faire barrage au FN, à rebours de la plupart des dirigeants du parti.

L'UMP arrêtera sa position mardi à l'issue de son bureau politique. Son candidat a été éliminé au premier tour dimanche dans le Doubs face au FN et au PS, une première depuis 2012, lors d'une élection législative partielle.

"Je ne peux pas vous dire quelle sera la position de l'UMP", a expliqué lundi NKM sur RMC et BFMTV. "En revanche, je défendrai celle que j'ai toujours défendue, à savoir que si j'étais personnellement confrontée à ce choix, et avec regret, sans gaîté de cœur, je choisirais de voter pour le candidat qui est opposé au candidat du Front National", "en l'espèce" celui du PS, a déclaré Mme Kosciusko-Morizet sur RMC et BFMTV.

"Je ne renvoie pas dos à dos le Parti socialiste et le Front National. Le PS avec lequel je n'ai rien de commun, à la politique duquel je ne participe en aucune manière - je pense qu'il désespère la France. Mais je crois que le Front National défigurerait la France", a insisté NKM.

L'ancienne ministre de l'Environnement, proche de Nicolas Sarkozy, a ainsi réaffirmé sa "position constante" alors qu'une absence de consigne de vote - le "ni-ni" - a été jusqu'ici la position de son parti.

Peu de voix se sont exprimées dans le sens de Mme Kosciusko-Morizet hormis l'ancien ministre et proche de Jean-Pierre Raffarin, Dominique Bussereau.

Appeler au "front républicain" serait "un peu une solution de facilité, c'est une manière de se défausser", a déclaré Bruno Le Maire sur France Info. Il y voit aussi "une façon de dire à tous les électeurs qui ont voté pour le Front National +vous ne faites pas partie de la République+" alors que "le rôle de l'UMP est de rassembler" autour d'une "certaine idée de la République".

Ancien conseiller spécial de M. Sarkozy, le député Henri Guaino a exprimé sur France Inter sa "conviction personnelle depuis longtemps" que le front républicain était "une folie", un "double mépris" vis-à-vis des électeurs UMP qui "n'appartiennent à personne" et de ceux qui "ont voté FN" à qui "on ne peut pas dire +nous ferons tout pour que votre vote n'ait aucune conséquence+".

L'UDI et son président Jean-Christophe Lagarde ont appelé dès dimanche à faire barrage à l'extrême droite.

A gauche, le président (PS) de l'Assemblée nationale Claude Bartolone n'a "pas de leçon à faire" aux dirigeants de l'UMP. Mais "chacun doit prendre ses responsabilités" face à un "parti xénophobe", a-t-il dit sur RTL.

Source : AFP

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