Dette: les dirigeants grecs poursuivent leur tournée à Bruxelles, Paris et Francfort

  • Le Premier ministre grec Alexis Tsipras (d) est accueilli par son homologue italien Matteo Renzi, le 3 février 2015 à Rome
    Le Premier ministre grec Alexis Tsipras (d) est accueilli par son homologue italien Matteo Renzi, le 3 février 2015 à Rome AFP - Andreas Solaro
  • Le Premier ministre grec Alexis Tsipras (d) est accueilli par son homologue italien Matteo Renzi, le 3 février 2015 à Rome
    Le Premier ministre grec Alexis Tsipras (d) est accueilli par son homologue italien Matteo Renzi, le 3 février 2015 à Rome AFP - Adreas Solano
  • Le ministre grec des Finances Yanis Varoufakis (g) et son homologue italien Pier Carlo Padoan, le 3 février 2015 à Rome
    Le ministre grec des Finances Yanis Varoufakis (g) et son homologue italien Pier Carlo Padoan, le 3 février 2015 à Rome AFP - Tiziana Fabi
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Centre Presse Aveyron

Les nouveaux dirigeants grecs poursuivent mercredi leur tournée auprès de leurs partenaires européens, avec des étapes à Paris, Bruxelles et Francfort, après avoir affiché un esprit de compromis bien accueilli la veille à Rome.

Le nouveau Premier ministre, Alexis Tsipras, doit commencer la journée à Bruxelles où il sera reçu par le président de la Commission, Jean-Claude Juncker, puis par celui du Conseil européen, Donald Tusk. Il partira ensuite pour Paris afin de rencontrer le président français François Hollande en début d'après-midi.

Son ministre des Finances Yanis Varoufakis doit quant à lui rencontrer les dirigeants de la Banque centrale européenne (BCE) à Francfort.

Les deux hommes, qui cherchent à convaincre la zone euro du besoin d'alléger le fardeau de la dette grecque, étaient ensemble à Rome mardi.

Le président du Conseil italien Matteo Renzi s'est montré chaleureux à l'égard d'Alexis Tsipras, se disant optimiste sur les chances d'un accord entre la Grèce et ses partenaires européens.

"Je crois que les conditions existent pour trouver un point d'accord avec les institutions européennes", a déclaré M. Renzi au cours d'une conférence de presse commune avec M. Tsipras.

Ce dernier a pour sa part insisté sur le fait qu'un changement était "nécessaire" en Europe. "Il faut mettre la cohésion sociale et la croissance à la place de la peur et de l'incertitude", a-t-il expliqué, ajoutant que "les citoyens (européens) et les créanciers ne devaient pas avoir peur" de la Grèce, selon la traduction en italien de ses propos tenus en grec.

"Le monde demande à l'Europe d'investir sur la croissance et non sur l'austérité", a insisté M. Renzi.

- Génération de quadras -

Les deux hommes, emblématiques d'une nouvelle génération de quadras au pouvoir en Europe, ont tous deux plaidé pour remettre la croissance au premier plan. Ils ont revanche pris soin de ne pas entrer dans le détail des solutions envisagées par la Grèce pour alléger le fardeau de sa dette, qui dépasse les 300 milliards d'euros.

"Nous n'avons pas discuté du fond des solutions proposées par le gouvernement grec", a assuré M. Renzi, qui a également tenu à marquer sa "différence" avec le leader de Syriza, la gauche radicale grecque.

Yanis Varoufakis, s'est de son côté montré plus précis lors d'un entretien, également à Rome, avec son homologue italien Pier Carlo Padoan.

"Nous allons mettre nos idées sur la table de l'Eurogroupe (qui réunit les grands argentiers de la zone euro) mercredi de la semaine prochaine", a déclaré le ministre devant quelques journalistes.

Et pour mieux séduire ses partenaires, la Grèce semble avoir renoncé à une annulation pure et simple de sa dette, au profit, selon des déclarations de M. Varoufakis au Financial Times, d'un "programme d'échange de dettes" incluant des obligations indexées sur la croissance.

- 'Stabilité suffisante' -

Athènes, a expliqué le ministre, entend d'abord obtenir de ses partenaires européens, d'ici à la semaine prochaine, la "stabilité suffisante" pour lui permettre de négocier un accord global avant le 1er juin.

C'est là que le bât risque de blesser puisque l'une des solutions immédiates consiste à permettre à la Grèce d'émettre davantage d'emprunts à très court terme, souscrits en général par les banques grecques, avec la garantie de la BCE. Mais rien ne dit que celle-ci sera d'accord pour relever ce plafond.

Selon le Financial Times de mercredi, la BCE est réticente à cette idée.

Or, le temps presse pour Athènes, qui doit trouver de nouveaux financements très rapidement afin d'éviter l'asphyxie.

Restée très prudente, la chancelière allemande Angela Merkel a fait savoir qu'il était urgent d'attendre.

"Il est clair que le gouvernement grec est encore en train de définir sa position (...). Nous attendons les propositions et après, nous entrerons dans les discussions. Il y aura suffisamment d'occasions pour cela", a-t-elle déclaré.

En attendant, les efforts de compromis des nouveaux dirigeants grecs ont été salués par les marchés en Europe.

La Bourse d'Athènes, qui faisait grise mine depuis la victoire de la gauche radicale en Grèce il y a huit jours, a clôturé mardi après-midi en hausse de 11,27%.

Source : AFP

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