Pourquoi le péage du viaduc de Millau a augmenté

  • Les tarifs de péage du viaduc de Millau sont réactualisés tous les ans au 1er février, conformément au contrat de concession passé avec l’Etat.
    Les tarifs de péage du viaduc de Millau sont réactualisés tous les ans au 1er février, conformément au contrat de concession passé avec l’Etat. Archives CP
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Centre Presse Aveyron

Malgré le gel annoncé par le gouvernement du tarifs des péages autoroutiers, celui du viaduc de Millau a bien augmenté au 1er février. Pourquoi ? La réponse de Ségolène Royal.

Fin janvier, le gouvernement "a décidé de surseoir" à la hausse des péages autoroutiers de 0,57% prévue le 1er février. Jugée  "incongrue" et "inconcevable" par ministre de l'Ecologie, Ségolène Royal, dont le ministère chapeaute les Transports, cette augmentation du tarif des péages est pourtant toujours d'actualité en Aveyron. Conformément au contrat de concession passé avec l’Etat qui vise à réactualiser les tarifs tous les ans au 1er février, il vous coûtera désormais 7,50€ pour traverser le viaduc de Millau contre 7,30€ jusqu'alors. (9,40€ au lieu de 9,10€ durant été). 

Selon Le Monde, plusieurs tronçons d'autoroute ont vu leurs tarifs augmenter, notamment plusieurs grands tunnels (Mont-Blanc, A86 en région parisienne) et ponts (Viaduc de Millau, Pont de Normandie), ainsi que des tronçons récents moins fréquentés que prévu. "Ce sont des tarifs très marginaux par rapport à la masse des tarifs", a souligné Ségolène Royal mercredi.  

Pas de "caractère exorbitant"

"Il s'agissait de concessions qui n'arrivent pas à renouvellement. Et d'autre part, il s'agit de concessions qui sont arrivées bien après les concessions en cours de renégociation et qui n'avaient pas ce caractère exorbitant des concessions qui sont actuellement en cours de négociation", a-t-elle ajouté.

"Cela a toujours été dit", a déclaré la numéro 3 du gouvernement lors d'une conférence de presse à son ministère, en réponse à un journaliste l'interrogeant sur certaines "exceptions" constatées au gel des tarifs autoroutiers. "Il suffit de lire les textes administratifs et le contenu de l'arrêté qui a été pris", a poursuivi Mme Royal lors de cette conférence de presse commune avec Manuel Valls, organisée afin de présenter la "feuille de route" du gouvernement en matière d'environnement. 

Bras de fer

En plein bras de fer entre le gouvernement et les exploitants d'autoroutes, Matignon a annoncé fin janvier la suspension de la hausse de 0,57% des tarifs prévue au 1er février, en attendant l'émergence de solutions que doit proposer un groupe de travail. Mais les sociétés d'autoroutes ont engagé une contre-attaque qui s'est matérialisée par un recours en Conseil d'État, confirmé mercredi par une source proche des entreprises. Les sociétés concessionnaires exploitent 9.048 kilomètres d'autoroutes françaises, sur les 11 882 existants. 

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