Rodez: retour sur les lieux du meurtre

  • Vendredi, rue Saint-Cyrice à Rodez, lors de la reconstitution.
    Vendredi, rue Saint-Cyrice à Rodez, lors de la reconstitution. Philippe Routhe
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Philippe Routhe

Reconstitution. Le 19 mai dernier, Patrick Hans a été tué au cours d’une soirée alcoolisée dans un appartement ruthénois. Vendredi, la juge instruisant le dossier a mené une reconstitution de cette sanglante soirée.

Retour sur le meurtre de la rue Saint-Cyrice, à Rodez. Le 20 mai 2014, un mardi, à l’aube, un Belge, Patrick Hans, est retrouvé mort dans la cage d’escalier du 27. Le crâne fracassé. Sur place, le mardi matin, le procureur de la République Yves Delpérié avance que le quinquagénaire aurait survécu "si on ne l’avait pas laissé se vider de son sang et dans le froid". L’affaire prend une tournure sordide. Très rapidement, l’enquête s’oriente vers la querelle d’ivrognes qui a mal tourné. Dans un premier temps, trois personnes sont placées en garde à vue. Trois personnes présentes lundi soir dans l’appartement du 27 de la rue Saint-Cyrice. Au final, L.L, un Ruthénois de 35 ans est placé en détention provisoire et poursuivi pour meurtre. Les deux autres, une fille, J. D, et un quadragénaire, J.-L. E., sont poursuivis pour non-assistance à personne en danger et laissés libres. Hier après-midi, pour les besoins de l’instruction, tous sont revenus sur les lieux de cette sordide affaire. Accompagné de son avocate Alexandra Gosset, le regard un peu perdu, L. L. est le dernier avoir rejoint le hall de l’immeuble placé sous étroite surveillance. La juge d’instruction montpelliéraine, Marie-Christine Desplat-Didier, flanquée du Dr Boismenu, le médecin légiste, a dès lors commencé la reconstitution. Ce, en présence des prévenus et de leurs avocats, ainsi que du conseil de l’épouse de la victime, Cédric Galandrin.

Un bain de sang

Ce dernier a alors découvert pour la première fois la scène du meurtre. Un studio baignant dans le sang. Au sortir de la reconstitution, il lance: "Tout ce sang, c’était saisissant. Il y en avait absolument partout. Du sol au plafond, même à l’extérieur de la fenêtre. Par endroits c’est carrément une marre de sang coagulé que l’on a trouvé... "

Le médecin légiste a pu éclairer les magistrats sur le déroulement de certains faits, et notamment sur les coups portés à la victime. Reste que ses analyses techniques ne correspondaient pas toujours aux témoignages, notamment ceux du principal suspect. Ce dernier a d’ailleurs, à maintes reprises hier, varié dans ses explications. Pour son avocate cependant, la version selon laquelle son client serait le seul responsable de la mort de Patrick Hans ne saute pas aux yeux. «En tout cas, cette reconstitution ne nous a pas permis d’en savoir plus sur ce qu’il s’est réellement passé.» Parmi les zones d’ombre, subsiste notamment la manière avec laquelle la victime se serait retrouvée sur le palier. «Car il n’y a pas de traces de sang dans le petit couloir qui mène à l’entrée et dans la cage d’escalier», explique Me Galandrin. Et hier, le rôle de chacun n’a, semble-t-il, pas été clairement établi. «En tout cas, personne n’est passé aux aveux cet après-midi», glisse le conseil de L. L..

L’instruction semble désormais toucher à sa fin. Un procès pourrait être envisagé en début d’année prochaine.

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