Carnaval de Rio: dernière nuit avec hommage à la ville et à l'Afrique

  • Parade de l'école de samba Beija Flor la dernière nuit des défilés du Carnaval le 17 février 2015 dans le Sambodrome de Rio de Janeiro
    Parade de l'école de samba Beija Flor la dernière nuit des défilés du Carnaval le 17 février 2015 dans le Sambodrome de Rio de Janeiro AFP - Christophe Simon
  • Dans les chariots de l'école de samba Uniao da Ilha, lors de la dernière nuit des défilés du Carnaval de Rio de Janeiro, le 17 février 2015
    Dans les chariots de l'école de samba Uniao da Ilha, lors de la dernière nuit des défilés du Carnaval de Rio de Janeiro, le 17 février 2015 AFP - Yasuyoshi Chiba
  • Chariot de l'école de samba Uniao da Ilha lors de la dernière nuit des défilés du Carnaval dans le Sambodrome de Rio de Janeiro, le 17 février 2015
    Chariot de l'école de samba Uniao da Ilha lors de la dernière nuit des défilés du Carnaval dans le Sambodrome de Rio de Janeiro, le 17 février 2015 AFP - Yasuyoshi Chiba
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Centre Presse Aveyron

L'école de samba "Sao Clemente" a donné lundi soir le coup d'envoi des derniers fastueux défilés du carnaval de Rio de Janeiro, apothéose de la plus grande et torride fête populaire du monde.

"Je défile depuis 30 ans. Le carnaval est la plus grande joie de ma vie. J'attends toute l'année ce jour. Le plus beau c'est la joie de tous", déclare à l'AFP, Marco Ligorio, 54 ans, l'un des danseurs de l'école, déguisé en cavalier.

Sao Clemente a ouvert le bal avec un hommage à un artiste plasticien amazonien, Fernando Pamplona, considéré comme le grand innovateur du carnaval carioca, devant les 72.500 spectateurs du sambodrome à 21H30 (lundi 23H30 GMT).

Après Sao Clemente, Portela entrera en piste en proposant une visite imaginaire des lieux touristiques de Rio avec le regard du surréaliste Salvador Dali, un hommage à la ville qui fêtera ses 450 ans le 1er mars.

Beija-Flor exaltera ensuite une Afrique "forte, joyeuse et colorée". Toutefois, son financement a soulevé la polémique : Teodoro Obiang, l'homme de fer de la Guinée équatoriale - qui fait l'objet avec son fils d'une enquête pour corruption et blanchiment d'argent - aurait donné près de cinq millions de dollars à Beija-Flor pour parrainer le défilé, affirme le quotidien brésilien O Globo.

Le service de presse de Beija-Flor a affirmé à l'AFP n'avoir reçu "qu'un soutien culturel et des tissus importés" de Guinée équatoriale.

Puis viendra Uniao da Ilha, qui rendra un hommage à la beauté mais critiquera les exagérations, le culte du corps et la futilité.

L'école Imperatriz Leopoldinense exaltera aussi la culture afro-brésilienne et la lutte contre les préjugés avec un défilé intitulé "Axé, Nkenda ! Un rituel de liberté".

La championne de 2014, Unidos da Tijuca, sera la dernière à passer, à l'aube. Elle rendra hommage à l'un des noms les plus populaires du carnaval de Rio, le "carnavalesco" (metteur en scène des défilés) d'origine suisse, Clovis Bornay.

Dans la nuit de dimanche à lundi, six écoles avaient déjà défilé, la plupart sous une pluie battante mais qui n'a découragé personne.

Dimanche, c'est "Mocidade Independente" qui a soulevé l'enthousiasme du sambodrome avec ses effets spéciaux, comme celui qui semblait incendier la robe de la porte-étendard de l'école.

Sur le thème "Que feriez-vous si le monde était sur le point de s'arrêter, qu'il ne vous reste qu'un jour à vivre ? Du shopping, de la gymnastique ou l'amour effréné pendant 24h ?", l'école a mis en scène un char représentant un love hôtel : une cinquantaine de personnes en mini cache-sexe simulaient des relations sexuelles hétéro et homosexuelles, en couple ou en groupe.

Loin du concours officiel, les irréductibles adeptes du carnaval de rue chantaient et dansaient encore dans les "blocos", éclusant des milliers de litres de bière.

L'école championne 2015 sera connue mercredi, au lendemain du Mardi gras, quand la "ville merveilleuse" qui abritera les jeux Olympiques de 2016 se remettra de tous ses excès.

Source : AFP

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