Procès Bettencourt: relaxe requise pour Eric Woerth et Stéphane Courbit

  • Le député UMP Eric Woerth (d) et son avocat Jean-Yves Le Borgne quitte le tribunal de Bordeaux, le 20 février 2015
    Le député UMP Eric Woerth (d) et son avocat Jean-Yves Le Borgne quitte le tribunal de Bordeaux, le 20 février 2015 AFP - Mehdi Fedouach
  • L'entrepreneur audiovisuel Stéphane Courbit quitte le palais de justice de Bordeaux, le 20 février 2015
    L'entrepreneur audiovisuel Stéphane Courbit quitte le palais de justice de Bordeaux, le 20 février 2015 AFP - Mehdi Fedouach
Publié le
Centre Presse Aveyron

Le procureur adjoint Gérard Aldigé sa requis vendredi la relaxe du député UMP Eric Woerth, poursuivi pour "recel" dans le procès Bettencourt, et de l'entrepreneur audiovisuel Stéphane Courbit, jugé pour "abus de faiblesse", estimant "pas suffisantes" les charges à leur encontre.

Le représentant de l'accusation a rappelé qu'en juin 2013, à l'issue de l'instruction du volet "abus de faiblesse" de l'affaire Bettencourt, il avait déjà "requis un non-lieu" en faveur de MM. Woerth et Courbit, ainsi que pour trois autres prévenus, l'avocat Pascal Wilhelm, le notaire Patrice Bonduelle et Alain Thurin, ex-infirmier de la milliardaire Liliane Bettencourt, qui, après une tentative de suicide la veille du procès, est toujours dans le coma.

M. Woerth est poursuivi pour avoir reçu début 2007 une somme, au moins 50.000 euros, du gestionnaire de fortune de la femme la plus riche de France, Patrice de Maistre, qui l'aurait obtenue en abusant de la faiblesse de sa patronne. Le député UMP de l'Oise était à l'époque ministre sous la présidence de Nicolas Sarkozy et trésorier de sa campagne électorale.

"Quel est ce délit" de recel? s'est interrogé M. Aldigé, estimant que le dossier d'instruction reste flou à ce sujet. Car, selon lui, pour faire condamner l'ex-ministre, "il faudrait apporter la preuve que ces remises d'argent ont bien eu lieu" et "il faudrait démontrer qu'Eric Woerth avait connaissance que cet argent provenait d'une infraction pénale". Or, "il n'existe aucune charge et preuve suffisante de sa culpabilité", a conclu le procureur adjoint.

Quant à M. Courbit, "il me paraît improbable qu'une juridiction puisse retenir une quelconque responsabilité" de sa part, a-t-il dit, jugeant qu'il n'avait pas conduit Mme Bettencourt à des actes "préjudiciables" lorsqu'elle a investi 143 millions d'euros dans sa société.

Source : AFP

Voir les commentaires
Réagir
Vous avez droit à 3 commentaires par jour. Pour contribuer en illimité, abonnez vous. S'abonner

Souhaitez-vous recevoir une notification lors de la réponse d’un(e) internaute à votre commentaire ?