Aveyron : les zones d’emploi à la loupe

  • Le bassin de vie ruthénois, concentre près de la moitié des emplois de la zone d'emploi de Rodez.
    Le bassin de vie ruthénois, concentre près de la moitié des emplois de la zone d'emploi de Rodez. Archives CP
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Centre Presse Aveyron

Territoires. Les bassins de vie de Rodez et Decazeville dessinent leur armature urbaine. Avec 174 500 habitants et 72 300 emplois, la zone d’emplois est comparable à celle d’Albi. 94% des actifs résidants y travaillent.

Depuis plusieurs années, la région Midi-Pyrénées met en œuvre une politique d’accompagnement des territoires. C’est dans ce contexte que la Région et l’Insee de Midi-Pyrénées se sont associés pour analyser l’organisation territoriale, en privilégiant une première approche axée autour de deux composantes essentielles : l’accès aux emplois, d’une part ; les équipements et services, d’autre part. Cette étude croise les éléments des zonages en zones d’emploi (mis à jour en 2010) et bassins de vie (2012).

Le bassin ruthénois concentre plus de 35 000 emplois

La Région Midi-Pyrénées représente une vaste mosaïque de territoires, constituée de 127 bassins de vie et de 16 zones d’emploi. La zone d’emploi de Rodez couvre à elle seule plus de la moitié du département de l’Aveyron, représentant presque deux fois la superficie de la zone d’emploi de Millau et plus de quatre fois celle de Villefranche-de-Rouergue. Avec 174 500 habitants et 72 300 emplois (en 2010), la zone d’emploi de Rodez se positionne au quatrième rang régional, juste devant celle d’Albi, avec laquelle elle est comparable.

L'Aveyron, zone d'emploi la plus autonome après Toulouse

Après celle de Toulouse, c’est la zone d’emploi de Midi-Pyrénées la plus autonome, celle qui a le moins d’échanges d’actifs avec l’extérieur, 94% des 72 000 actifs occupés (dont 78% de salariés) qui y travaillent résidant dans la zone. Avec près de 11% des actifs, l’agriculture reste bien représentée. L’industrie (14,5% des actifs) est également présente et résiste plutôt bien. En pourcentage d’actifs, elle est notamment présente dans les bassins de vie de Bozouls (35,9%) et Decazeville (23,2%). Le secteur de la construction regroupe 8% des actifs; celui du commerce, des transports et des services 35,7%. Enfin, 30,6% des actifs de la zone de Rodez occupent des emplois de l’administration, de l’enseignement, de la santé et de l’action sociale.

La zone d’emploi regroupe 17 bassins de vie

Les agglomérations de Rodez et Decazeville dessinent son armature urbaine. La zone d’emploi regroupe 17 bassins de vie, dans l’ordre d’importance :

  1. Rodez,
  2. Decazeville,
  3. Marcillac-Vallon,
  4. Espalion,
  5. Réquista,
  6. Baraqueville,
  7. Naucelle,
  8. Laissac,
  9. Rignac,
  10. Pont-de-Salars,
  11. Sévérac-le-Château,
  12. Mur-de-Barrez,
  13. Montbazens,
  14. Saint-Geniez,
  15. Laguiole,
  16. Bozouls
  17. Entraygues- sur-Truyère.

Le bassin de vie de Rodez est bien évidemment le premier bassin de vie de la zone d’emploi avec 58 949 habitants et 35 031 emplois (dont 44% dans le commerce, les transports et les services, ce qui est considérable), soit pratiquement la moitié des emplois de la zone. 87% des actifs en emploi qui y résident travaillent dans le bassin de vie, dont le dynamisme économique favorise les échanges avec les bassins de vie limitrophes, qui sont sous son influence.

Rodez, poumon économique de l'Aveyron

Ainsi, près de la moitié des actifs des bassins de vie de Baraqueville, Laissac et Marcillac travaillent dans le bassin de vie de Rodez. C’est aussi le cas pour près d’un tiers des actifs des bassins de vie de Bozouls, Pont-de-Salars et Rignac. Second bassin de vie de la zone d’emploi, celui de Decazeville regroupe 21 330 habitants et 7092 emplois. Il déborde légèrement sur les zones d’emploi de Figeac et Aurillac.

En pleine restructuration, depuis la crise de la sidéro-métallurgie, il se trouve sous la double influence des bassins de Figeac et Rodez, où vont travailler 500 de ses actifs résidants. Il attire néanmoins près de 700 actifs des bassins de vie limitrophes de Montbazens, Marcillac et Rignac. Troisième par le nombre d’emplois (4 569), le bassin de vie d’Espalion est relativement autonome, avec près de trois actifs sur quatre qui résident dans le bassin. L’influence du bassin de vie de Rodez est cependant conséquente, 13% des actifs résidants y travaillant.

Des bassins de vie diversement équipés

Tous les bassins de vie ne disposent pas du même niveau d’équipement. Ceux de Rodez et Decazeville sont les mieux équipés dans la mesure où ils disposent de la quasi-totalité des trois gammes d’équipement (proximité, intermédiaire, supérieure). Le bassin de vie d’Espalion est aussi relativement bien équipé. Par contre, pour les habitants de plusieurs autres bassins de vie, le temps d’accès à un équipement supérieur dépasse les 60 minutes, et atteint, dans certains cas (bassins de Laguiole et Mur-de-Barrez) 1h20. Signe de réels et profonds déséquilibres au sein de la zone d’emploi, pour certains services de santé, la part de la population située à plus d’une heure, en temps aller et retour, est au moins deux fois plus importante que dans l’ensemble de la région, hors zone d’emploi de Toulouse.

Un bassin de vie comprend au moins 16 des 31 équipements de la gamme intermédiaire. Un pôle d’emploi comprend au moins 1500 emplois.

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