Bébés congelés dans l'Ain: 27 ans de réclusion requis contre la mère

  • Dessin d'audience d'Audrey Chabot et de son avocat Jean-François Canis, devant les assises de l'Ain le 27 février 2015
    Dessin d'audience d'Audrey Chabot et de son avocat Jean-François Canis, devant les assises de l'Ain le 27 février 2015 AFP - Christophe Busti
Publié le
Centre Presse Aveyron

Une peine de 27 ans de réclusion criminelle, assortie d'une période de sûreté des deux tiers, a été requise à l'encontre d'Audrey Chabot, jeudi devant la cour d'assises de l'Ain, pour l'assassinat de deux nouveau-nés retrouvés dans son congélateur en 2013.

Cette mère de famille de 34 ans est jugée en état de récidive après avoir été condamnée pour un premier infanticide commis en 2002: elle avait écopé de 15 ans de réclusion en 2005, déjà devant la cour d'assises de l'Ain. Elle avait été libérée à mi-peine en décembre 2010, les psychiatres estimant qu'elle "ne présentait pas de risques de récidive".

"Je n'évacuerai pas la responsabilité de l'institution, car il y a eu aussi dysfonctionnement", a déclaré l'avocat général Denis Mondon en préambule de son réquisitoire, évoquant le fait qu'on "n'avait pas vérifié" que Mme Chabot suivait bien le "suivi psychologique" ordonné par la justice dans le cadre de sa libération conditionnelle.

"Il faut se souvenir qu'un procès pénal n'est pas la vengeance de la victime. L'intérêt général, ce n'est pas la peine maximale", a souligné le magistrat, alors que l'accusée encourt la perpétuité.

M. Mondon a estimé, suivant l'avis des experts psychiatres, que cette dernière avait une "altération du discernement" lorsqu'elle a noyé ses deux nouveau-nés, en 2011 et 2012, dans le bac à douche. "Il s'agit d'une personnalité complexe avec des failles sérieuses."

"Elle en a assassiné un (en 2002) et commis des meurtres aggravés sur deux autres, c'est exceptionnel." L'avocat général a par ailleurs réclamé dix ans d'interdiction des droits civiques, civils et de famille, ainsi qu'une interdiction définitive d'exercer une profession en contact avec des mineurs, 30 ans de suivi socio-judiciaire et une injonction de soins.

Source : AFP

Voir les commentaires
Réagir
Vous avez droit à 3 commentaires par jour. Pour contribuer en illimité, abonnez vous. S'abonner

Souhaitez-vous recevoir une notification lors de la réponse d’un(e) internaute à votre commentaire ?