Distribution des journaux de campagne : colère des candidats

  • En charge de la distribution des journaux départementaux, la filiale Mediapost est dans le viseur des candidats de la majorité départementale.
    En charge de la distribution des journaux départementaux, la filiale Mediapost est dans le viseur des candidats de la majorité départementale. Archives JAT
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Ph.R.

Elections. Plusieurs candidats de la majorité départementale déplorent de nombreuses erreurs dans la distributions des journaux de campagne. Certains se réservent la possibilité d'ester en justice. 

Jeudi, sous casquette de candidat aux élections départementales, l’actuel président du conseil général, Jean-Claude Luche, a tenu à revenir sur le fâcheux épisode des erreurs de distribution des journaux de campagne. Notamment sur les cantons de Céor-Ségala, Aveyron-Tarn, Lot et Palanges et Lot et Truyère.

Dans ces cantons, ces derniers jours, nombre de foyers ont reçu les journaux de campagnes des candidats de la majorité départementale... du canton voisin. Pour Jean-Claude Luche, le fait est d’autant plus fâcheux que «les électeurs sont déjà paumés par le redécoupage et cela ne peut que les embrouiller un peu plus». Et de rajouter l’exemple du village de Castelnau-de-Mandailles qui a reçu les journaux des candidats du canton (Luche-Presne), mais aussi du canton voisin (Anglande-Anglars). Ou de citer l’exemple du tandem Panis-Nespoulous, candidats sur les Monts du Réquistanais, qui ont vu la plupart de leurs journaux atterrir à Luc-la-Primaube, situé sur le canton de... Nord-Lévezou.

Magazine du conseil général et journaux de campagne

De son côté, André At, candidat sur Aveyron-Tarn, est lui très remonté. En lice avec Brigitte Mazars, il lance : «Nous avons édité 6000 journaux de campagne. 2000 ont été dans les bonnes boîtes aux lettres, 2000 ont été distribués dans le canton de Villefranche-de-Rouergue et 2000 ont disparu !» Et d’ajouter fermement : «C’est une organisation de sabotage envers les candidats de la majorité départementale». 

Dans le viseur : La Poste. C’est en effet sa filiale Mediapost qui s’est vue confier cette mission. Puis André At hausse un peu plus le ton à propos des soupçons liés à la distribution du magazine bimensuel du conseil général dans lequel se sont retrouvés des journaux de campagne des candidats de la majorité départementale, soupçons soulevés notamment par des candidats du Front national. «Il y a là une opération manuelle effectuée du côté de La Poste pour l’insérer. Il y a entrave au bon déroulement du processus électoral», dit André At. «Quant au FN, il veut faire de Luche un coupable alors qu’il est victime».

«C’est à La Poste que nous en voulons, pas aux facteurs»

Les candidats se réservent désormais le droit d’ester en justice. «Que ce soit clair, c’est à La Poste que nous en voulons. Pas aux facteurs, dont quelques-uns ont même alerté la hiérarchie en voyant le problème». De son côté, La Poste déplore ses erreurs et a pris contact avec les candidats pour mettre en œuvre la réparation des torts causés, avec notamment la distribution des «bons» journaux en début de semaine. Quant au journal du conseil général distribué avec les journaux de campagne, La poste se veut claire : «C’est une coïncidence de date. Ce sont deux contrats totalement différents. Le journal de campagne aurait très bien pu se retrouver dans un prospectus d’enseignes commerciales».

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