Sivens : le conseil général choisit un projet de barrage réduit

  • Thierry Carcenac, président du Conseil général du Tarn, lors d'une réunion sur le projet de barrage de Sivens, à Albi le 6 mars 2015
    Thierry Carcenac, président du Conseil général du Tarn, lors d'une réunion sur le projet de barrage de Sivens, à Albi le 6 mars 2015 AFP REMY GABALDA
Publié le , mis à jour
Centre Presse Aveyron

Le conseil général du Tarn a voté vendredi matin pour un projet de barrage réduit sur le site de Sivens après que le gouvernement eut écarté la version initiale contestée par les écologistes. Une partie des zadistes plient bagage.

Le conseil général du Tarn a voté vendredi matin pour un projet de barrage réduit sur le site de Sivens après que le gouvernement eut écarté la version initiale contestée par les écologistes. Le conseil, a voté par 43 voix contre 3 pour le projet réduit, et a également exigé "l'expulsion sans délai" des zadistes qui occupent le site, pour certains depuis 18 mois.

Les quarante zadistes qui occupent le site, comme les 200 agriculteurs de la FNSEA qui les assiègent depuis une semaine, s'attendent à une expulsion imminente des occupants par les gendarmes mobiles. La ministre de l'Ecologie Ségolène Royal puis le Premier ministre Manuel Valls ont en effet réaffirmé qu'après le choix du conseil général "il faudra(it) très vite évacuer les lieux". Après les escarmouches de la semaine autour du site, les tentatives infructueuses de "ravitailler les résistants", les accusations réciproques d'agression, la destruction de deux cabanes par les agriculteurs probarrage, taxés de "milice" par les zadistes, un calme précaire régnait vendredi matin sur le site, où les forces de l'ordre ont resserré leur dispositif autour du camp des zadistes.

Le ministre de l'Intérieur Bernard Cazeneuve a appelé "à l'apaisement" jeudi, tout comme le président national de la FNSEA Xavier Beulin, et la préfecture a présenté comme une mission "d'interposition" le déploiement massif de gendarmes. "Rien ne saurait justifier de nouveaux déferlements de violence susceptibles de conduire à de nouveaux drames", a ajouté le ministre dans un communiqué, en référence à la mort du jeune écologiste, Rémi Fraisse, tué le 26 octobre par une grenade offensive des gendarmes lors d'affrontements sur le site. "Climat de violence" "En raison du climat de violence", le ministre a fait interdire par le préfet les deux manifestations opposées qui étaient prévues vendredi devant le conseil général pendant les débats de l'assemblée départementale.

Les deux camps, qui voulaient faire pression sur les débats du conseil général, ont accepté de renoncer à ces manifestations, ce qui pourrait faire redescendre la tension d'un cran. "On restera dans la légalité, on n'ira pas à Albi", a déclaré le président des Jeunes Agriculteurs du Tarn (branche jeune de la FNSEA), Roland Legrand, tandis que du côté des antibarrage, le collectif Testet et la Confédération Paysanne ont indiqué: "Un retour au calme est nécessaire (...) nous appelons à ne pas braver l'interdiction". Le collectif de zadistes "Tant qu'il y aura des bouilles", le plus radical, a hésité puis a finalement appelé "à ne pas se rendre à Albi mais plutôt à organiser concrètement la solidarité envers les zadistes de Sivens". Conformément à la "préférence" évoquée par le président socialiste du Conseil général, Thierry Carcenac, le conseil général du Tarn a voté vendredi matin pour un projet de barrage réduit sur le site de Sivens après que le gouvernement eut écarté la version initiale contestée par les écologistes. Le conseil, a voté par 43 voix contre 3 pour le projet réduit, et a également exigé "l'expulsion sans délai" des zadistes qui occupent le site pour certains depuis 18 mois.

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