Jean-Jacques Valencak ouvre son atelier aux artistes d’ici et d’ailleurs

  • Jean-Jacques Valencak veut faire partager sa vision d’un art qu’il souhaite populaire.
    Jean-Jacques Valencak veut faire partager sa vision d’un art qu’il souhaite populaire. Joel Born
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Joël Born

Art. L’ancien magasin de luminaires du Faubourg, à Rodez, est devenu un lieu de vie, un lieu social, d’échanges et de partage. Où l’on croise toutes sortes d’artistes et de personnages. Et où l’on découvre des œuvres parfois insolites. Dans un esprit d’ouverture.

Jean-Jacques Valencak est un artiste à part entière. Qui met en œuvre, parfois aussi en musique, une véritable démarche artistique. L’homme défend les artistes et la création artistique. Sans faux-semblant. Ni artifice. Avec les convictions qui sont les siennes. Depuis qu’il est revenu au pays, cet Aveyronnais de Paris, comme il se plaît à dire, ouvre son atelier ruthénois de l’avenue des Fusillés (un drôle de nom quand même...) aux artistes d’ici et d’ailleurs. «Le fait de vivre au milieu des expos est un luxe incroyable et je ne m’ennuie pas, savoure-t-il, bien calé dans son fauteuil à poils... J’essaye de proposer des choses inattendues avec des artistes qui ont quelque chose à dire. C’est le temps qui dira si c’est pertinent. C’est le temps qui te rend justice.»

 Au fil des mois, des expositions et des animations qui rythment joyeusement la nouvelle vocation de l’ancien magasin de luminaires, l’atelier JJV/XTAZ est devenu un véritable lieu de vie, un lieu social, d’échanges, de partage, où l’on croise toutes sortes d’artistes et de personnages... Dans un coin de la pièce, Bault a posé ses bombes de peintures et songe à ses prochaines créations. «Je suis pour un art populaire. Mon but n’est pas la notoriété, martèle Valencak, en buvant un café. Pour moi, c’est, avant tout, important d’être un artiste dans la cité.» 

Être une force de propositions

Longtemps réputée pour son austérité et sa frilosité, la ville de Rodez a appris à se lâcher... À s’ouvrir. De nouveaux espaces culturels ont vu le jour et l’avènement du musée Soulages a indiscutablement renforcé cet élan libérateur. Mais attention, tout de même, à ce que le soufflé ne retombe pas trop vite. «Le musée Soulages n’est pas un aboutissement. C’est un point de départ pour les acteurs culturels qui doivent être une force de propositions. Et j’ai envie d’en faire partie...»

On l’aura compris, Jean-Jacques Valencak s’engage. En voulant s’inscrire dans la durée. Même si l’art s’amuse, se joue, parfois de l’éphémère. «Pour un artiste, l’essentiel est d’être montré, de pouvoir exploiter son univers. Après, je pense que le public perçoit cette générosité. Ici, c’est un atelier ouvert. J’ai une forme de vision artistique que j’ai envie de partager. Une galerie, c’est une danseuse, c’est un plaisir. Tu bosses avec des artistes, de la matière vivante, tu ne peux pas spéculer, tu fais simplement des paris avec des gens.» 

Des pigeons de Julien Descossy aux portraits de Balint Porneczi

Du 13 au 29 mars, l’atelier de JJV accueille les œuvres de Julien Descossy, dont le grand-père, Camille Descossy, dirigea l’école des Beaux-Arts de Montpellier, où il enseigna son art à quelques futurs grands noms de la peinture. L’artiste nîmois présente ses envols de pigeons, peints sur de grands panneaux de soie synthétique ou originalement intégrés dans des mortiers de terres cuites et de ciments colorés. Tous les dimanches à 17 heures, des événements musicaux seront associés à cette expo: le 15 mars, avec la poésie chantée de Zedrine, le 22 avec les sculptures sonores de Papillon et le 29 avec Luc Aussibal, en version acoustique.

Du 10 au 26 avril, le printemps artistique de l’atelier JJV débutera, en beauté et en force, avec les portraits photographiques en noir et blanc de Balint Porneczi. Figurak, une expo que le public parisien peut voir jusqu’au 29 mars à l’Institut hongrois de Paris, où elle a recueilli de flatteuses critiques, dont celles d’un journaliste du New York Times. En attendant l’événement artistique, qui va faire bouger l’été culturel ruthénois, et sur lequel nous aurons l’occasion de revenir, la programmation printanière de l’atelier du Faubourg se poursuivra du 1er au 17 mai, avec le peintre illustrateur Gérard Marty et ses invités; puis, du 4 au 20 juin, avec deux jeunes artistes plasticiens toulousains, Sophie Bacquié et Xavier de Kepper, qui n’hésitent pas à bousculer les codes et à faire bouger les lignes. «On a besoin du soutien de tout le monde,glisse Jean-Jacques Valencak. Il faut que les gens participent, défendent les œuvres et l’esprit des artistes aveyronnais, au même titre qu’ils défendent le laguiole et le roquefort...»

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