Rallye : Vers un duel au sommet Da Cunha-Marty ?

Hors championnat de France, la saison aveyronnaise, qui débute ce week-end sur l’asphalte de Marcillac, pourrait bien se résumer à un duel opposant le Bozoulais Jean-Michel Da Cunha et le Figeacois Julien Marty. Qualifié d’intouchable par ses adversaires, le premier compte déjà 28 victoires sur les routes aveyronnaises, dont 7 à Marcillac, 6 à Saint-Geniez, 6 aux Thermes, 5 aux 100 Vallées et 4 à Durenque. Et même s’il s’en défend, il sera encore une fois l’homme à battre en 2015. 

«Mon seul objectif est de me faire plaisir, corrige Da Cunha. Il y a beaucoup de pilotes capables de rivaliser avec moi. Je ne me considère pas comme intouchable». Au programme de la Mitsubishi Evo 7 et de l’équipage qu’il constitue avec Sébastien Durand, les rallyes aveyronnais trôneront évidemment en bonne place, tout comme quelques épreuves nationales dans la région. «Cela va être à peu près comme la saison passée. Je ferai juste l’impasse sur les épreuves lointaines», précise le Bozoulais. Bien sûr, il sera également présent au Rouergue, où il reste sur une 2e place l’an dernier. Mais il ne sait pas, à ce jour, sur quelle monture. «Je ne sais pas si je pourrais participer avec une grosse auto, cela devient de plus en plus difficile de trouver les budgets mais, quoi qu’il en soit, je participerai.»

Julien Marty reste prudent

Beaucoup voient en Julien Marty et Florent Delpech une équipe capable, à bord de leur Mitsubishi Evo 9, de malmener le N.1 aveyronnais. «Cela va être difficile car “Jean-Mi” est vraiment devant. Nous allons essayer et être sur le podium sera un objectif raisonnable», affirme le Figeacois. Il convient toutefois de préciser que lors des Thermes 2014, ce dernier avait fait plier, à la régulière, le Bozoulais. L’équipage Lotois, dont la devise semble être «toujours à fond», renouera avec la compétition à Marcillac après une spectaculaire sortie de route lors de la finale de la Coupe de France 2014. Pour le reste, le calendrier n’est pas bien établi.

«Pour le moment, nous nous relançons dans la compétition. Il a fallu remonter entièrement une auto et, même si nous avons fait quelques essais, il faut encore la prendre en mains,prévient, prudent, Julien Marty. Nous ne savons pas ce que nous allons faire après Marcillac, cela dépendra des budgets. L’objectif étant de faire quelques régionaux et nationaux et si possible de s’inscrire au trophée Michelin en participant à deux épreuves du championnat de France, Le Rouergue et une deuxième qui reste à déterminer. On verra bien.»

Chivaydel, Lobry, Pélamourgues, Sirmain et les autres seront à l’affût

Les podiums seront également la cible majeure de pilotes tels que Jean-Laurent Chivaydel (BMW Compact). «Après une année galère, truffée de problèmes mécaniques, j’étais à deux doigts de raccrocher. J’ai réussi à remonter une auto compétitive. Après le Marcillac, on fera quelques régionaux et le Rouergue. On va rouler un peu moins. Notre voiture, en fonction des conditions climatiques, car nous n’avons pas l’adhérence des 4 roues motrices sur le mouillé, devrait nous permettre de finir dans les trois.»

 Les Mickaël Lobry, François Pélamourgues, Philippe Jean ou les frères Sichi seront également de sérieux candidats, comme chaque année, aux places d’honneurs. Des places qui seront également visées par des pilotes comme Alexis Murat, qui a délaissé sa Clio pour une splendide Subaru avec laquelle il est capable de titiller les meilleurs. Toujours bien classé avec sa Citroën C2, Yvan Delmas devrait encore une fois faire parler de lui. Il convient de ne pas oublier la valeur montante, Alexis Sirmain.

Au volant d’une Citroën Saxo, il a réalisé des exploits lui permettant d’accéder au top 5 du Marcillac 2014. Maintenant qu’il s’aligne au volant d’une Clio F2000, il pourrait bien lorgner vers le podium. Cette liste n’est pas exhaustive mais il est difficile de citer les quelque 250 licenciés qui feront vibrer les spectateurs, sur les routes du département, tout au long de la saison, en se battant qui pour le groupe, qui pour la classe ou tout simplement pour le plaisir d’être à l’arrivée.