Il faut sauver la fromagerie de Saint-Georges-de-Luzençon

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    Il faut sauver la fromagerie de Saint-Georges-de-Luzençon Eva Tissot / ML
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Philippe Routhe

Gros plan. Ce samedi, un rassemblement doit avoir lieu à la fromagerie, dévastée par les inondations de novembre. Objectif : convaincre Lactalis de maintenir son unité de fabrication.

Le groupe Lactalis va-t-il reconstruire la fromagerie de Saint-Georges ou abandonner toute production fromagère, dont le pecorino, le brousse, le pérail et la tomme de brebis, notamment sous la marque Lou Pérac, dans ce cœur de la zone roquefort. Et laisser tomber, de fait, les cent trente emplois qui vont avec ?

C’est bien la crainte de la population sud aveyronnaise, après les inondations du 28 novembre qui ont mis hors d’état de fonction l’usine de fabrication fromagère. Mais les habitants, les Saint-Georgiens en premier lieu, sont toutefois bien décidés à ne pas laisser filer l’affaire. Ainsi, samedi, le collectif né des multiples rassemblements solidaires puis actifs, appelle à une nouvelle mobilisation sur le parking de la fromagerie, à 11 heures, au cours duquel seront effectuées de multiples prises de paroles. "Malgré le soutien affiché de toutes les collectivités concernées et la détermination assurée des salariés, malgré le besoin évident de l’outil et la pertinence du lieu, la direction de Lactalis ne serait encore pas convaincue de devoir reconstruire à Saint-Georges !", s’agace-t-on du côté du collectif de soutien.

Une position guère appréciée au vu de l’enjeu économique. À ce titre, la communauté de communes Millau Grands Causse s’est même démenée pour trouver un terrain sur lequel transférer l’unité de fabrication, le site appelé Vergonhac 2. Et ainsi, mettre un terme définitif aux craintes de nouvelles inondations, le site précédent en ayant esuuyé quatre en trente ans.

Décision de Lactalis fin mars

"La principale raison serait la difficulté à attendre les deux ans de travaux", déplore-t-on dans les rangs du collectif de soutien, d’autant que des solutions transitoires ont également été proposées au groupe laitier et que des collectivités, dont le conseil régional, sont prêtes à accompagner le groupe dans sa reconstruction. Or, il semblerait que le numéro un mondial des produits laitiers, dégageant un chiffre d’affaires de 16 milliards d’euros, gérant 200 sites de fabrication et employant 61 000 salariés à travers le monde ne soit pas enthousiaste à l’idée de rester implanté dans cette zone du sud-Aveyron.

Le groupe, en contact permanent avec des élus et plus particulièrement le porte-parole de la communauté de communes au sein du collectif, Daniel Diaz, a toutefois souhaité prendre un peu de temps avant de rendre sa décision. Cela devrait être fait à la fin du mois de mars. Du coup, ce samedi, le collectif de soutien espère montrer tout l’intérêt que les habitants portent à cet outil industriel qui fait vivre toute une population. Et ainsi le convaincre de la pertinence de maintenir une activité de tranformation laitière au cœur même du plus important bassin ovin allaitant...

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